Diriger son avatar (une taupe qui fait du surf) afin de rééduquer son équilibre et ses mouvements pour lutter contre la maladie de Parkinson. Pensés comme des remèdes thérapeutiques par des professionnels de santé, les jeux vidéos peuvent servir de médicaments.
« Je vous prescrit le niveau 3 de Voracy Fish sans vous aider des bonus et 1h de e-bataille navale ». Et si les médecins de demain troquaient les cachets contre les jeux vidéos ? C’est ce qu’ont imaginé les professionnels de santé de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (Pitié Salpêtrière/Paris), l’équipe CoBTek (Université de Nice) et l’AP-HP en collaboration avec le groupe informatique Genious.Diriger son avatar (une taupe qui fait du surf) afin de rééduquer son équilibre et ses mouvements pour lutter contre la maladie de Parkinson. Se lancer dans une bataille navale intrépide pour lutter contre la maladie d’Alzheimer et travailler ses facultés cognitives. Pensés comme des remèdes thérapeutiques par des professionnels de santé, les jeux vidéos peuvent servir de médicaments. Ils procurent la dopamine dont les patients atteints de la maladie de parkinson manquent, ils rééduquent les victimes d’accidents cardio-vasculaires (AVC) et soignent de façon ludique.
Encore en cours d’essai clinique, ces médicaments numériques pourraient se retrouver sur les téléviseurs des patients. S’ils doivent suivre le même processus de validation que des médicaments classiques, leur efficacité est déjà remarquée : « ça m’a reboostée ! » s’exclame Sylvie, adepte du jeu TOAP Run et atteinte de la maladie de Parkinson.
Loin du cliché de l’adolescent retranché dans sa chambre, les gamers de demain, de 7 à 97 ans, pourraient bien être en rééducation. Avec ce projet, le groupe Genious est lauréat du concours mondial d’innovation 2030.
► Voir le reportage de Norbert Cohen et Mélissa Genevois
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