Le tribunal administratif de Versailles confirme la fermeture de la mosquée d'Ecquevilly. Décidée début novembre contre l’influence salafiste supposée du lieu de culte, l’interdiction est contestée par les responsables de la mosquée.
La mosquée d’Ecquevilly est-elle « un lieu de référence influent de la mouvance salafiste », comme l’accuse le préfet des Yvelines ? Serge Morvan, à l’origine de la fermeture administrative le 2 novembre, accuse la mosquée de prôner « un islam rigoriste, appelant à la discrimination et à la haine, voire à la violence ».
La justice, saisie en urgence par l’association islamique Malik ibn Anas responsable de la mosquée suite à la fermeture, confirme la décision du préfet.

Pendant l’audience, la représentante du ministère de l'Intérieur jugeait au contraire qu’« aucune liberté fondamentale n'était atteinte de manière suffisamment grave ».Communiqué suite à l’arrêté de fermeture de la mosquée d'Ecquevilly. #soutienAIMAecquevilly pic.twitter.com/fGQbXyFJPo
— Mosquée d'Ecquevilly (@malikibnanas) November 3, 2016
« Vitrine propre » ou « lieu de référence influent de la mouvance salafiste » ?
Et même si elle reconnait que la mosquée présente « vitrine propre » opposée au radicalisme islamiste, la représentante dénonce « un message insidieux, subliminal, qui instille l'idée dans la communauté que, finalement, les attentats sont tolérables ».Depuis l’état d’urgence et les attentats du 13-Novembre, une vingtaine de mosquées présumées radicalisées ont été fermés selon le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve, le 12 octobre dernier.