Accident mortel de manège à Flins : le point sur l'enquête

Le manège, mis en service en 1965, était régulièrement contrôlé selon le procureur de Versailles. Les enquêteurs tentent de déterminer si l'accident, qui a coûté la vie à une adolescente de 13 ans à Flins (Yvelines), est dû à une défaillance technique ou à un comportement inadapté sur l'attraction. 

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Le manège dans lequel une adolescente a trouvé la mort dimanche 7 septembre  dans les Yvelines "avait été mis en service en 1965" et était "régulièrement homologué", a déclaré lundi à l'AFP le procureur de Versailles, écartant à ce stade "un lien entre l'ancienneté de l'attraction et l'accident".
Le manège, une "chenille" constituée de wagons articulés et "mise en service en 1965 (...) a été régulièrement homologuée jusqu'au 29 août", a expliqué le procureur de la République de Versailles Vincent Lesclous, précisant que son propriétaire avait fait "des démarches pour le renouvellement de son homologation, qui était en cours". "En l'état des investigations", le procureur n'établit "pas forcément un lien entre l'ancienneté de l'attraction et l'accident", qui a causé la mort d'une adolescente de 13 ans. Seule certitude à ce stade: "Ce vieux manège, même homologué, n'était pas équipé des équipements modernes de sécurité qui plaquent les personnes contre leur siège", selon le procureur, évoquant seulement la présence d"une barrière". 

Des experts en attractions foraines inspectaient lundi après-midi les lieux du drame, à Flins-sur-Seine, pour "établir un constat" et "déterminer d'éventuels dysfonctionnements sur la machine". 

Selon les premiers éléments de l'enquête pour "homicide involontaire", l'adolescente semble avoir heurté un rebord de l'attraction avant de tomber sous le wagon où elle se trouvait, a indiqué lundi matin une source policière. "L'adolescente a chuté du wagon et heurté deux poteaux avant d'être projetée sur la structure métallique" du manège, a abondé le procureur, qui a ordonné une autopsie. La jeune fille, domiciliée à Bouafle (Yvelines), a été mortellement blessée au thorax et à la tête, a relaté une source policière. Une deuxième jeune fille du même âge, qui se trouvait avec elle dans la cabine, aurait été éjectée à l'extérieur du manège et transportée à la clinique d'Aubergenville (Yvelines) pour des hématomes.

Le gérant du manège était auditionné lundi matin au commissariat des Mureaux, en charge de l'enquête, "hors garde à vue pour le moment", a précisé la source. Les enquêteurs suivent deux pistes sans privilégier l'une ou l'autre. "On va voir s'il y a eu une défaillance technique au niveau du manège, ou si les victimes ont eu un comportement inadapté sur l'attraction", a résumé le même source. Les auditions de témoins, des parents et des enfants d'une dizaine d'années, "sous le choc" - n'auront pas lieu avant plusieurs jours, a indiqué le procureur.

Dès lundi matin, une cellule psychologique a été mise en place au collège Léonard-de-Vinci d'Ecquevilly où la jeune fille était scolarisée en classe de 4e.

L'accident s'est produit peu avant 16H30 dimanche, dans le parc du château à Flins, où se tenait une fête foraine composée d'une dizaine d'attractions.
Le manège sur lequel a eu lieu l'accident est une chenille "dont l'intérêt tient à son esthétique vintage et désuète", a indiqué M. Lesclous.
Les accidents mortels de manèges sont assez rares. Le dernier remontait à août 2011, quand un employé du parc de loisirs des Naudières, à Sautron (Loire-Atlantique) était décédé après avoir été happé par les wagons du mini-grand huit qu'il était chargé de surveiller.

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