D'octobre à mars, le zoo de Thoiry ouvre ses portes aux visiteurs pour un festival de lanternes. Une plongée lumineuse dans l'univers des animaux sauvages.
Insectes géants, kangourous fluorescents, éléphants multicolores... Une multitude de créatures illuminent la nuit au zoo de Thoiry (Yvelines) à l'occasion de la cinquième édition de "Lumières sauvages", le festival nocturne de lanternes du parc animalier.
Ici, plus de 2 000 structures lumineuses donnent des couleurs à un large bestiaire, où les animaux des cinq continents sont représentés. "Notre thématique est toujours centrée autour de l'animal. Tous les ans, nos scénographies changent pour laisser place à un nouvel imaginaire", explique Christelle Bercheny, PDG du groupe Thoiry.
Ces structures, faites de métal et de soie, sont rénovées chaque année en interne, par l'équipe d'artistes, d'électriciens et de couturières du zoo. Une partie des nouvelles structures est quant à elle fabriquée en Chine, par Zigon Lantern Group.
L'objectif pour le zoo est d'apporter de la nouveauté chaque année, afin de continuer à attirer le public lors de saisons traditionnellement creuses. "Avant que le festival ne soit créé, nous fermions le zoo à l'automne et à l'hiver. Le festival Lumières sauvages nous permet de lisser et de pérenniser notre activité en restant ouvert", raconte Christelle Bercheny.
Une promenade à travers les continents
Au fil de la balade d'1,5 kilomètre, les visiteurs passent ainsi d'une région du monde à une autre, accompagnés par des bruits d'ambiance. Dans la zone dédiée à l'Australie, les kangourous et les koalas se mélangent aux boomerangs, emblème du pays, sur fond de musique aborigène.
Un peu plus loin, c'est un décor tout à fait différent qui attend les spectateurs, plongés dans l'aire tropicale avec ses insectes géants. Un univers presque onirique que certains passants rapprochent à l'univers d'Alice au pays des merveilles. Les animaux de la savane, de la jungle et des zones polaires sont également présents.
"90% des lanternes représentent des animaux que l'on peut retrouver dans la nature, certains sont augmentés comme les insectes, pour ramener de la féérie", détaille la directrice du zoo. Quelques dinosaures et autres figurines imaginaires jalonnent en effet le parcours.
Innovation et restriction
Afin de continuer à innover, le zoo de Thoiry ne s'est pas arrêté aux structures lumineuses et a fait le choix de mettre en place le premier hologramme animalier. Après une marche de plusieurs centaines de mètres dans les bois, un barrissement se fait très distinctement entendre. C'est là qu'un éléphanteau et sa mère se découvrent en trois dimensions.
Des animaux sauvages très colorés qui apparaissent comme suspendus, grâce aux nombreuses lampes à basse consommation qui sont utilisées. Pour pallier la hausse du prix de l'électricité, le zoo de Thoiry a d'ailleurs dû faire preuve d'inventivité pour faire baisser la facture.
"Les années précédentes, nous allumions plus tôt pour effectuer nos contrôles techniques. Désormais, nous allumons les lanternes à 17 heures, au moment de l'ouverture du festival, et nous faisons le contrôle devant les clients, et nous les éteignons à la fermeture. En réduisant le temps d'allumage, nous avons fait entre 10% et 20% d'économie sur notre consommation", poursuit Mme Bercheny. Le festival n'a donc pas fini de surprendre les 250 000 visiteurs attendus jusqu'au 5 mars, date de clôture du spectacle.
Plus d'infos sur le site du zoo de Thoiry.