Absents de Mayotte lors du passage du cyclone Chido, il leur est impossible de rentrer chez eux, l'aéroport sur place étant fermé. Ils sont actuellement hébergés sur la base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Ils remueraient ciel et terre pour rentrer. Certains étaient en vacances à Dubaï. Rapatriés en métropole, les voici bloqués sans solution de retour, loin de leur famille, de leur maison.
10 jours après le désastre, décollage et atterrissage depuis Mamoudzou sont strictement réservés aux secours, privant les Mahorais en transit d'un retour sur l'île.
"On peut s'interroger si la Réunion ne peut être une base, puisque c'est de là que par l'acheminement de tout, pour permettre à ces personnes au moins de rentrer là-bas. En étant à La Réunion, ils seront à seulement 2h de leurs familles. Ce serait sans doute plus simple d'imaginer la suite", explique Faridy Attoumane, délégué de Mayotte à Paris et membre du Conseil départemental de l'île.
Addidja Halifa, une Mahoraise originaire de Mtsamboro, est coincée ici avec son fils, étudiant : "Au moins, s'il fait ses études à La Réunion, je peux être à Mayotte. On devrait mettre un plan d'urgence juste pour rapatrier ceux qui sont bloqués. Ils disent qu'on est en sécurité mais on ne l'est pas moralement. On ne sait pas ce qu'il se passe dans nos maisons, dans nos familles. Dans des drames comme cela, il faut que l'on soit près d'elles."
Combien de Mahorais en attente ? Plusieurs dizaines selon le Conseil départemental de Mayotte. Des vols retours pourraient être programmés, mais pas avant le 31 décembre.