Législatives 2024. Se désister ou non avant le second tour, les candidats à l'heure du choix

Plus de 200 candidats qualifiés au second tour se sont déjà désistés pour laisser le champ libre à un autre candidat mieux placé pour battre le RN en France. Si pour certains, le désistement relève de l'évidence. D'autres se maintiennent coûte que coûte. Paroles de candidats.

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Se désister ou pas ? Telle est le dilemme pour de nombreux candidats en Île-de-France. Ils sont 21 à avoir cédé leur place dans la région. Objectif : faire barrage au RN en constituant un Front Républicain. 

Ils ont fait le choix de se désister

"Une décision logique et rapide à prendre." Pour Bruno Millienne, candidat Modem de la 9ème circonscription des Yvelines, le calcul fut simple. "J'ai terminé troisième derrière la candidate PS Dieynaba Diop et celui du RN Laurent Morin, j'ai donc informé la représentante du Parti Socialiste dès dimanche soir que je me désistais pour lui céder la place."

Un choix que le candidat Modem explique par son aversion pour les idées du Rassemblement National. "Selon moi, ils sont en dehors du champ républicain. S'ils arrivent au pouvoir, leur politique divisera les Français. Il faut éviter cela à tout prix", explique-t-il.

Selon lui, le choix du désistement doit se faire au cas par cas. "Je suis arrivé troisième mais ce n'est pas forcément le troisième qui doit se désister à chaque fois. Il faut estimer les reports de voix possibles pour chacun des candidats et voir lequel est le mieux placé pour battre le RN."

Eviter la dispersion des voix

La candidate Génération.s Hella Kribi Romdhane est dans un cas de figure différent. Elle est arrivée derrière Jérôme Guedj (PS) dans la 6ème circonscription de l'Essonne et a décidé de se retirer, car la candidate RN Natcha Goupy est troisième. "Un choix responsable", estime cette membre du mouvement fondé par Benoît Hammon.

"Il faut se désister partout où le RN a une chance de l'emporter. Même si je suis déçue par les positions de Jérôme Guedj concernant le rassemblement de la gauche. Je voterais pour lui. Non par convergence d'idées, mais par pragmatisme et réalisme républicain", conclut-elle. 

Ils se maintiennent 

De son côté, Aude Luquet, candidate Modem a décidé de se maintenir dans la première circonscription de Seine-et-Marne. Elle est arrivée troisième derrière un candidat RN et un LFI. Elle a obtenu 29% des voix au 1er  tour.  Arnaud Saint-Martin, le candidat Insoumis se place en tête avec 33,3%. Le candidat LR-RN Théo Michel a récolté 33% des voix.

"Les électeurs m'ont choisie"

Députée sortante, Aude Luquet explique son choix par plusieurs facteurs. "D'abord je pense que mon score me donne de bonnes chances de l'emporter dimanche." (...) "L'écart est infime et ma candidature répond à une demande des électeurs qui m'ont choisie, alors je dois aller jusqu'au bout par respect pour tous ceux qui m'ont fait confiance", estime-t-elle.

Autre argument avancé, le RN n'est pas premier. "Si leur candidat était en tête je me serais retirée mais ce n'est pas le cas, je veux tout autant barrer la route à LFI qu'au Rassemblement National", note-t-elle. Selon la parlementaire sortante, "ce n'est pas parce qu'on se retire que les électeurs vont suivre le mouvement en votant pour un camp dont ils ne partagent pas les idées. Le système des consignes de vote est dépassé."

Autre maintien, dans la troisième circonscription du Val-de-Marne, celui de Loïc Signor. Le candidat Renaissance est arrivé troisième derrière Louis Boyard (LFI) et Arnaud Barbotin (LR-RN). "Mon maintien est une sécurité. La circonscription ne tombera pas dans les mains du Rassemblement National", justifie-t-il dans une lettre sur X.

D'après lui, ce maintien s'inscrit en opposition "face aux extrêmes." Il estime que sa candidature est celle de "l'apaisement et du progrès." Il espère ainsi "empêcher l'extrême droite d'accéder au pouvoir."  Il dit ne pas vouloir "contraindre les électeurs à choisir entre le Rassemblement National et Louis Boyard".   

Plus de 210 candidats qualifiés pour le second tour des législatives se sont désistés au total, dans la plupart des cas afin d'empêcher une triangulaire et de contrer le Rassemblement national, selon un décompte de l'AFP et du Monde. 

         

 

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