Policier municipal assassiné en 2007 dans les Yvelines : un non-lieu et beaucoup de questions

Près de 17 ans après les faits, une ordonnance de non-lieu a été rendue fin février dans l'enquête sur l'assassinat du chef de la police municipale de Chambourcy (Yvelines). Il avait été retrouvé assassiné de 18 coups de couteau.

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L'enquête n'a pas permis de mettre à jour des "charges suffisantes" pour incriminer l'unique mis en examen dans cette affaire, Pedro D., un homme de 40 ans qui présente des signes de schizophrénie.

"En dépit de très nombreuses et méticuleuses investigations menées, des multiples pistes jusqu'alors explorées, les éléments d'enquête retrouvés n'ont pas permis d'identifier l'auteur de ces faits", conclut cette ordonnance datée du 22 février que l'AFP a pu consulter.

Le non-lieu est conforme aux réquisitions du parquet en novembre dernier.

18 coups de couteau

Le 21 mars 2007 au soir, Christian Maréchal, 59 ans, avait été retrouvé lardé de 18 coups de couteau dans son pavillon de cette commune cossue des Yvelines, alors que sa femme assistait à une réunion politique.

Aucun témoin, aucune trace d'effraction, pas de blessures de défense sur le corps et une trace ADN retrouvée sous les ongles de la victime, qui ne mènera à rien.

Et, comme pour brouiller les pistes, le ou les tueurs laissaient une lettre farfelue signée Al-Qaïda, justifiant le meurtre par la présence française en Afghanistan.

La famille à la recherche de la vérité

L'auteur de cette missive ? Un peu moins de deux décennies après les faits, son identité reste inconnue.

"Malgré un profil qui pouvait présenter des compatibilités avec les éléments matériels retrouvés, notamment (...) qu'il se soit converti à l'islam", rien ne relie ce courrier à Pedro D., résume la juge d'instruction dans son ordonnance.

Cette longue enquête aux indices rares et aux pistes maigres touche donc à sa fin, à moins que des charges nouvelles entraînent la réouverture de l'information judiciaire.

"Nous regrettons qu'il ait été mis un terme à l'information judiciaire", a réagi pour l'AFP Me Fanny Colin, qui représente la famille Maréchal, partie civile.

Pour l'avocate des proches du défunt, l'affaire n'est cependant pas terminée.

"La famille Maréchal est déterminée à poursuivre la recherche de la vérité et va solliciter que le dossier soit transmis au pôle 'cold cases'" de Nanterre, précise-t-elle, pour que l'enquête soit menée par cette juridiction spécialisée, dédiée aux affaires non élucidées et aux crimes en série.

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