C'est un joyau de l'architecture des années 20. La villa Poiret, construite par l'architecte français Robert Mallet-Stevens qui avait trouvé début janvier va faire l'objet d'une nouvelle vente aux enchères. Un ultime acquéreur s'est fait connaître dans les délais...
C'est une maison blanche rectiligne, plantée sur une colline de Mézy-sur-Seine, dans les Yvelines. La villa Poiret est l'une des oeuvres privées majeures de Robert Mallet-Stevens. Vendue aux enchères le 6 janvier dernier lors d'une audience au tribunal de grande instance de Versailles, elle va être de nouveau proposée aux éventuels acquéreurs.
Achetée début janvier pour deux millions d'euros
A l'abandon, la propriété de 670 mètres-carré était divisée en trois lots, tous adjugés le 6 janvier au promoteur immobilier G2AM, pour un peu plus de deux millions d'euros. Le prix de départ de la demeure était fixé à 1,2 million d'euros. Mais les acquéreurs potentiels avaient encore jusqu'à lundi soir pour surenchérir. L'un d'entre eux s'est ainsi manifesté au dernier jour du délai de surenchère.► LIRE aussi : La villa Poiret, signée Mallet-Stevens, rachetée par un promoteur
Conséquence : "Les cartes sont rebattues" et l'acquisition faite par G2AM, annulée. Une nouvelle session de vente se tiendra "entre fin mai et début juin", a indiqué Jean-Pierre Tofani, l'un des avocats de la banque Neuflize OBC, détentrice d'une hypothèque sur la propriété.
Nouvelle mise à prix : 2,2 millions d'euros !
L'oeuvre de Mallet-Stevens est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1984. Construite pour le banquier Paul Poiret, celui-ci fit faillite avant la fin des travaux et n'y demeura pas. Ceinte d'une vaste terrasse avec vue sur la vallée de la Seine et Paris, la demeure fut rachetée dans les années 30 par la comédienne Elvire Popesco qui fit achever sa construction, adaptée au style paquebot des années 30.Rachetée par un industriel, plusieurs fois mise aux enchères, la villa a ensuite été acquise en 2006 par ses actuels propriétaires, puis restaurée. Ce couple de promoteurs et marchands d'art, aujourd'hui endettés, avait consenti à leur banque, Neuflize OBC, une hypothèque sur la demeure. Proposée à quatre millions d'euros par une agence, elle n'avait pas trouvé preneur. C'est donc devant la justice que la villa Poiret devrait trouver ses nouveaux propriétaires.