Un prêtre de Versailles, vient d’être mis en examen pour viol et agression sexuelle, a annoncé lundi son diocèse. Il lui est interdit, temporairement, d’exercer et d’entrer en contact avec la fidèle à l’origine de la plainte, et sa fille.
L’enquête a été ouverte après la plainte, en décembre 2016, d'une fidèle, pour elle-même ainsi que pour sa fille. A Versailles, un prêtre a été mis en examen, annonce son diocièse.
L'homme est visé pour viol sur personne majeure, agression sexuelle sur mineure, harcèlement moral et sollicitation sexuelle envers une mineure de moins de 15 ans.
La fille de la fidèle, âgée de 13 ans
La fidèle à l’origine de la plainte a vécu une liaison d'un an avec l’homme, au cours de laquelle elle expliquait être son emprise. Des relations matérialisées par plus de 250 courriels et plus de 2 500 SMS, parfois assortis de menaces voilées.Le prêtre aurait également exercé une forme de manipulation sur la fille de cette femme. Parfois invitée à dormir au presbytère, l’adolescente était alors âgée de 13 ans.
Le prêtre est interdit « d'entrer en contact avec la plaignante, sa famille et ses proches »
Mgr Eric Aumonier, l’évêque de Versailles, a annoncé avec la mise en examen avoir « pris les mesures nécessaires dès sa connaissance des accusations portées ».Interdiction « d'entrer en contact avec la plaignante, sa famille et ses proches », « d'exercer son ministère de manière publique », de « confesser »… Autant de mesures « conservatoires » maintenues, toujours selon l’évêque, « compte tenu des conditions du contrôle judiciaire » du prêtre.
L'ecclésiastique, de son côté, conteste les faits. Son avocat avance que la mise en examen « ne repose sur aucun fait probant et précis ». D’après lui, le prêtre « va introduire devant la chambre d'instruction une requête aux fins d'annulation de cette mise en examen ».
Une association pour dénoncer le « silence » du diocèse
Depuis le début de l’affaire, des femmes catholiques pratiquantes de Versailles ont fondé « Comme une mère aimante », pour soutenir les victimes d'abus et dénoncer le « silence » et les « dysfonctionnements » du diocèse.« C'est un soulagement après deux années et demie de procédure, » a réagi l’association après l’annonce de la mise en examen. Elle note toutefois que l'évêché n'a, par ailleurs, « guère montré auparavant de considération pour lesdites victimes malgré leurs alertes répétées et leurs demandes de soutien. »