Des centaines de salariés de plusieurs sites de DCNS ont débrayé mardi , une heure en moyenne, pour protester contre les propositions de la direction du groupe naval et de défense dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire, redoutant un recul de leur pouvoir d'achat.
Les propositions de la direction sont "en deçà de l'augmentation du coût de la vie, donc on a estimé que ce n'est pas suffisant vis-à-vis des résultats de l'entreprise", a expliqué à l'AFP Bruno Simon, secrétaire CFDT du comité central d'entreprise de DCNS. "DCNS est quand même une entreprise qui a de bons résultats et qui, de par son activité, est très peu affectée par les effets liés à la crise", a-t-il assuré, indiquant avoir "évalué à un peu moins de 2.000 le nombre de personnes dans l'action ce matin au niveau du groupe".
Importants débrayages sur tous les sites
Selon les syndicats, quelque 400 salariés ont débrayé à Brest, plus de 500 à Cherbourg, quelque 250 à Nantes-Indret, 300 à Toulon et 200 à Ruelle-sur-Touvres (Charente). A Lorient, une centaine de personnes, à l'appel de la CGT, ont bloqué les portes du site. Une deuxième réunion nationale dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire au sein de DCNS, après une première le 24 janvier, se tenait mardi à Paris. "Il y a eu une évolution positive des positions de la direction", a estimé Jean-Michel Janneau, délégué central Unsa, interrogé par l'AFP au terme de la réunion. "Maintenant, on va revenir vers nos équipes pour voir avec elles ce qu'elles pensent des résultats de ces discussions, si les mouvements qui ont eu lieu aujourd'hui et qui ont soutenu nos revendications ont été suffisants ou si elles estiment que la poursuite du mouvement est de nature à améliorer la situation".
( source AFP )