Après l'occupation des grues à l'adresse des médias, nouvelle opération de communication de l'association de défense des droits des pères divorcés ce matin à Nantes.
Serge Charnay, bas les masques au pied de la grue
Il a été la vedette d'un week-end sur tous les médias. "Le Papa en haut de la grue" pour les BFM ou itélé feuilletonnant minute par minute la descente programmée de Serge Charnay. Et puis "le papa" est enfin descendu....et il parla. "Les femmes qui nous gouvernent se foutent toujours de la gueule des papas", ou "Je demande aux médias d'arrêter de divulguer les faux chiffres que nous sert le parti du ministère des Femmes qu'on a mis au pouvoir à grand frais de nos impôts, avec Najat Vallaud-Belkacem en tête, et le ministère de la Famille par madame Bertinotti" ou bien encore "ces bonnes femmes qui croient toujours qu'on ne peut pas changer une couche d'un gamin". Autant de déclarations sans détour apportant crédit à la tribune, publiée par le Monde ce week-end, de Patric Jean, documentariste auteur de "la domination masculine", une enquête sur le "masculinisme", un mouvement radical prônant le retour aux valeurs patriarcales.
Pour Patric Jean l'action de Serge Charnay a été savamment orchestrée : "Lorsque j'ai infiltré ces mouvements à Montréal, j'ai pu entendre dans les moindres détails la stratégie que ces militants de la cause masculine désiraient mettre en place sur le plan international. Cette affaire des grues de Nantes en fait partie et n'est en rien un coup de folie d'un père isolé. C'est un long travail politique qui n'en est qu'à son début."
Extrait de la domination masculine de Patric Jean
Zone d'ombre autour du "héros"
France TV info est revenue ce week-end sur les "zones d'ombre autour du père divorcé de Nantes", à deux reprises il a tenté d'enlever son fils , "A la suite de ces soustractions, il a été condamné à un an de prison dont quatre mois fermes". Sandrine Caron, l'avocate de la mère du fils de Serge Charnay souligne notamment qu'il "conteste toute légitimité à la justice et aux juges si l'on en croit ses déclarations actuelles (..) La question de ses droits sur son fils dépend de la seule compétence du juge aux affaires familiales qu'il refuse de rencontrer".
Les associations féministes se mobilisent
Suite à ces opérations de communication très médiatisées, les féministes elles aussi ripostent et rappellent quelques vérités juridiques.
Réaction de Jacqueline Cadio, présidente SOlidarité FemmeS 44, interview réalisée par José Guedes, Jean-Pierre Brénuchon et Yves Quesnel.