Tous les média étaient au pied de la grue jaune, ainsi que des papas solidaires, pour l'accueillir à sa descente. Il n'a pas obtenu son droit de visite pour son enfant mais il estime avoir attiré l'attention sur le droit des pères. Réaction de l'avocate de l'ex-épouse
Depuis 4 jours, Serge Charnay a tenté de faire passer un message celui des pères bafoués par la justice dans la garde de leurs enfants. Un fois descendu face à la presse il a déclaré " Pour mon cas je n'avais pas d'illusions et je n'en ai toujours pas " à propos de la médiation que propose Christiane Taubira " Il faudrait que la mère soit décidée à parler avec moi ce qui n'est pas le cas. Les magistrats doivent sauver les enfants à l'insu de leurs parents". Sur la suite de cette action " Elle est légitime car elle est le symbole de tous les papas, pas les decisions des tribunaux qui brisent les familles, je peux faire encore mieux mais je ne suis pas extrémiste ...il y a des papas qui sont extrémlistes ça devrait inquiéter la justice"
Réaction de l'avocate de l'épouse séparée
Serge Charnay, est le "seul responsable" de la dégradation de ses droits parentaux, a estimé l'avocate de la mère de l'enfant lundi soir. "Serge Charnay est seul responsable de la dégradation de ses droits parentaux et son prétendu combat ne doit pas être confondu avec celui de nombreux pères injustement éloignés de leurs enfants", déclare l'avocate, Me Sandrine Caron, dans un communiqué. L'avocate souligne notamment que M. Charnay "conteste toute légitimité à la justice et aux juges si l'on en croit ses déclarations actuelles". Il exprime sa "défiance" à l'égard de la justice, estime Me Caron. "La question de ses droits sur son fils dépend de la seule compétence du juge aux affaires familiales qu'il refuse de rencontrer", ajoute-t-elle. "En posant aussi violemment la question de ses droits parentaux, M. Charnay ne semble pas se soucier de l'effet que cela peut produire sur son fils de 6 ans, qui doit se cacher des caméras des médias", écrit encore l'avocate. En outre, elle précise que, "jusqu'aux menaces d'enlèvement qu'il a formulées, la mère s'est toujours attachée à ce que le droit d'accueil élargi de Serge Charnay soit scrupuleusement respecté".Réaction enregistrée de Me Sandrine Caron
Une journée bien remplie mais tout reste à faire récit Céline Dupeyrat
Une réunion d'urgence qui ne satisfait pas les papas
Les ministres de la Justice et de la Famille, qui ont reçu les associations de défense des pères séparés, ont annoncé lundi de nouvelles réunions et leur volonté de renforcer la médiation. "Nous avons proposé de revoir les associations de pères privés du droit de garde de leur enfant et d'avoir des séances de travail approfondies", a déclaré Christiane Taubira, la garde des sceaux, à l'issue de la rencontre.A la demande de Matignon, les deux ministres recevaient SOS Papa, SVP Papa et la FMCP (Fédération des mouvements pour la condition paternelle) pour évoquer la situation des pères divorcés, médiatisée par l'action de l'homme qui est descendu de la grue sur laquelle il était juché depuis vendredi à Nantes en guise de protestation dans un différend parental. "Nos lois sont plutôt satisfaisantes, les associations le disent mais elles considèrent que les jugements ne sont pas équilibrés", a ajouté la ministre pour qui il faut une "sensibilisation générale" à la question et accorder une "place plus importante à la médiation". "Il y a un travail important à faire, pas pour réconcilier mais pour que les parents puissent se mettre d'accord en se posant autour d'une table. Ce système de médiation fonctionne dans certains pays" et "permettrait de soulager l'institution judiciaire", a affirmé de son côté la ministre de la Famille Dominique Bertinotti.
La médiation à développer
Née aux Etats-Unis et apparue en France à la fin des années 1980, la médiation vise, en cas de rupture ou de séparation, à reconstruire le "lien familial" via des entretiens menés par un tiers "impartial et indépendant". Elle est encore peu pratiquée en France. Dans leur ensemble les associations sont sorties plutôt satisfaites de l'entrevue, estimant avoir été "entendues", ce qui "n'avait pas été le cas jusqu'ici". Cependant SOS Papa s'est dit "circonspect". "On aurait aimé des mesures. Tout nous laisse à penser que peu de choses vont avancer", a déclaré Fabrice Mejias, président de l'association de SOS Papa, à la sortie de la réunion.Les féministes parlent de manipulations
En 2010, dans 72,1% des divorces, la résidence des enfants est établie chez la mère, contre seulement 7-8% chez le père. 20% des enfants sont en "résidence alternée", possibilité reconnue officiellement par la loi depuis 2002. Des mouvements féministes (Osez le féminisme et Fédération nationale Solidarité femmes) se sont étonnées que les ministres aient reçu ces associations de pères, parlant de "manipulations".( source AFP )