La coordination Nantaise de la Manif pour tous estime à 1200 personnes le nombre de ceux et celles qui sont montés à la capitale pour manifester. Selon la police 300.000 personnes ont manifesté, 1 million 400.000 selon les organisateurs. les chiffres seront connus la semaine prochaine.
Environ 550 personnes ont pris place dans une rame TGV réservée par la coordination nantaise pour se rendre à la manifestation nationale. Plusieurs cars étaient partis très tôt de même que des voitures de particuliers. Ils ont rejoint la manifestation qui a démarré en début d'après-midi et qui se présentait sur un axe allant de la Défense à l'Arc de Triomphe. Les organisateurs disent avoir affrété le double de trains et de bus que pour les précédentes manifestations. Dans les Pays de la Loire des responsables départementaux s'attendaient aussi à une participation plus importante qu'en janvier. "C'est incroyable qu'une seconde manifestation mobilise autant", a déclaré à l'AFP Nolwenn Porcheret, présidente de la manif pour tous Vendée.
La police n'a pas autorisé de parcours pour des raisons d'ordre public. C'est donc à une manif statique que les opposants au mariage homosexuel ont participé encadrés par 8000 bénévoles. Pour empêcher des manifestants de passer sur les Champs Elysées les gendarmes mobiles ont utilisé des gaz lacrymogènes. Sur place, le président de l'UMP Jean-François Copé, parmi de nombreuses autres représentants, a demandé "des comptes à François Hollande" après avoir "croisé" des familles qui auraient été victimes de gaz lacrymogènes tirés par les forces de l'ordre. "Je veux dire mon indignation en apprenant qu'on avait utilisé, semble-t-il, des gaz lacrymogènes contre des familles qui étaient présentes avec leurs enfants et qu'un certain nombre avaient été gazées",
Comme prévu et suite à l'actualité politico-judiciaire du moment beaucoup d'élus UMP et du FN étaient sur place. Des élus UMP qui ont pris la parole sur le podium installé devant l'Arc de Triomphe. Il entendaient profiter de ce mouvement pour " "censurer" le gouvernement "dans la rue".
La loi a été adoptée à l'Assemblée Nationale et le sera le 4 Avril devant le Sénat mais si le vote du projet par le Parlement ne fait guère de doute, ils misent encore sur des risques d'inconstitutionnalité et de fragilités juridiques du texte.
( source AFP )