Il est temps de redécouvrir le Château des ducs de Bretagne à Nantes : le saviez-vous ...

Vous pensez déjà tout savoir de la résidence nantaise d'Anne de Bretagne.. Que nenni, nous vous invitons à  revisiter le château en quelques inédits.

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Le reportage de Céline Dupeyrat, Daniel Le Floch et Philippe Coat

La boiteuse

La fille aînée de François II, ultime duc de Bretagne, est née ici dans un château en plein chantier. "Petite, maigre de sa personne, boiteuse d’un pied et d’une façon sensible, brunette et jolie de visage, et pour son âge fort rusée " voilà comment les courtisans du Roi décrivent celle qui deviendra à Langeais, Reine de France en épousant Charles VIII, puis à la mort accidentelle, de ce dernier reine une seconde fois en devenant l'épouse de Louis XII.

Une fenêtre

La renaissance pour les spécialistes se voit par deux détails à Nantes, deux chefs-d'oeuvres. Le premier le gisant de François II à la Cathédrale St Pierre avec ces anges tenant la tête du duc, symbolique par leur finesse de la fin affirmée du Moyen-âge. Deuxième effet significatif des campagnes d'Italie du Roi de France, les deux immenses fenêtres de la façade. Ouvertes à l'italienne, elles rappellent Blois, le val de Loire et la renaissance française affirmée quelques années plus tard par François Ier et Leonard de Vinci avec ses plans du chef d'oeuvre absolu : Chambord. 

Les négriers

Les ombres de l'histoire nantaise sont dorénavant assumées. Plus de trois siècles après l'odieux code noir de Colbert, un siècle et demi après l'abolition de l'esclavage pour une cité dont la fortune est basée sur la traite humaine, le parcours négrier revient sur les détails d'un commerce longtemps inavoué.
Le bond d'achat pour "un nègre, une négresse et un négrion" au nom d'un sieur Charrier, sonne étrangement proche. Ainsi un journal de "traite" celui de la Bonne-Mère est à feuilleter pages après pages, toutes numérisées, il éclaire la réalité toute comptable du trafic.

L'édit de Nantes

Qui ? Henri IV signe ici l'édit de Nantes.
Quoi ?  Le culte protestant est reconnu et toléré.
La révocation ? Par son petit fils Louis XIV, le très catholique, révoque l'édit et fait fuir de nombreux protestants français en Allemagne ou en Amérique.

En savoir plus

Le site web du musée.