Accusé d'avoir tué et démembré Laëtitia Perrais, celui qui s'était jusqu'ici cantonné à dire qu'il avait percuté accidentellement la jeune fille avoue avoir fait appel à un complice
En ce milieu d'après-midi, le président de la Cour d'Assise termine la lecture des faits, il rappelle à Tony Meilhon le chef d'accusation et la peine encourue : la réclusion à perpétuité.
Il demande à Tony Meilhon s'il conteste ou reconnaît les faits. "Une partie en vérité, une partie non. Je reconnais l'accident, une partie des coups de couteau, je ne l'ai pas démembrée. J'ai jeté les membres à Lavau, pas le tronc à l'étang de Brior. Je ne savais pas ou c'était".
"Qui a jeté le tronc dans l'étang de Port-Saint-Père" demande le président ? "ll y a quelqu'un d'autre que je ne mettrai pas en cause, je ne donnerai pas l'identité de cette personne. Pour la bonne raison que c'est moi qui ait fait appel à lui, lui remettant des armes et autres choses" répond Tony Meilhon.
A la question : "Les coups de couteau ont été portés avant sa mort. Vous reconnaissez que c'est vous qui les avez portés ?", Tony Meilhon répond "Oui c'est moi",
"Vous reconnaissez l'étranglement ?", "Oui mais c'était bien avant au cour de la soirée mais ce n'est pas ce qui a donné la mort".
"Vous contestez les experts ? "Oui tout à fait je discrédite cette hypothèse". "Je n'ai pas menti, je n'ai pas dit la vérité à 90% des faits".
Et sur les circonstances de l'accident : "Je pense qu'elle est morte par asphyxie, les stupéfiants, y avait pas de lampadaire, je roulais sans phares, les experts ne peuvent pas affirmer que j'avais l'intention de la percuter. Ensuite j'ai pensé qu'elle était décédée, j'étais pris de démence, instinctivement du fait de mon parcours judiciaire, du déroulement de ma vie, je voulais m'en sortir et en fait, plus je m'enfonçais".
L'après-midi se poursuivra par les questions de la Cour sur l'enfance de Tony Meilhon.
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