Au moins trois étrangers, deux Françaises et un Chypriote, ont été arrêtés à Istanbul par la police turque dans les manifestations antigouvernementales qui secouent la Turquie depuis une semaine
"Je souhaitais écrire quelque chose sur les manifestations et je réalisais donc des photos et des interviews depuis quelques jours. Je n’étais pas là pour manifester."
Une étudiante française de 21 ans, Lorraine Klein, venue de Nantes dans le cadre du programme d'échange européen Erasmus pour une année d'études en communication à l'université de Galatasaray, a été arrêté dans la nuit de lundi à mardi avec 82 autres personnes pour leur participation supposée à des heurts contre la police, selon un avocat proche du dossier s'exprimant sous couvert de l'anonymat.
La jeune femme a été présentée mardi soir à un procureur qui a décidé de sa remise en liberté. Elle a néanmoins été placée dans un centre de rétention dans l'attente d'une décision de la direction générale de la Sûreté sur son éventuelle expulsion.
Une telle décision semblait cependant peu probable, la quasi-totalité des personnes arrêtées à Istanbul dans le cadre des manifestations ayant été relâchées, a estimé cette source, pronostiquant une libération d'ici deux ou trois jours.
Le barreau d'Istanbul a indiqué qu'une autre Française avait été arrêtée, sans pouvoir donner plus de détails. Le consulat de France a confirmé cette deuxième arrestation, sans préciser les identités.
Un troisième étranger, chypriote, a aussi été interpellé, selon le barreau, qui n'a pas pu préciser s'il s'agissait d'un Chypriote grec ou d'un Chypriote turc.
À Istambul le site web lepetitjournal.com a pu entrer en contact avec l'une des deux étudiantes, dans un entretien téléphonique elle raconte les conditions de son arrestation et de sa détention, et indique avoir pu contacter sa famille.
Lire également le témoignage d'une autre étudiante originaire de Pornic recueilli par nos confrères de jactiv Ouest-France