Aujourd'hui, en se baladant sur la promenade des bords de Loire à Couëron, Sylvie Denis s'est rappelée qu'un naturaliste Jean-Jacques Audubon avait résidé dans la commune. La voilà donc partie à la rencontre d'un descendant de la famille.
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La rencontre
Jean-Louis Lavigne est né à Couëron en 1944, dans la maison familiale. Descendant de Jean-Jacques Audubon (naturaliste Américain élevé à Couëron), c’est lui-même qui a obtenu que le marais de Couëron devienne Marais Audubon.Il s’est penché sur l’histoire familiale il y a 20 ans. Depuis, il œuvre pour la mémoire de l’illustre ancêtre. Il ne fait pas que ça puisqu’en 1995, il a combattu contre un projet du Port Autonome de Nantes-Saint Nazaire qui prévoyait d’annexer 300ha pour y stocker des boues de curage du chenal. Le projet ne s’est finalement pas concrétisé, en grande partie grâce à son opposition. Autant dire que Jean-Louis Lavigne est attaché au marais Audubon.
Le marais Audubon, c'est quoi ?
Couëron est considéré comme l’un des poumons verts de l’agglomération nantaise pour ses espaces de détente et de promenade. Baptisé du nom du célèbre naturaliste en 1996, le marais Audubon fait partie de ces lieux les plus prisés par les amateurs de balades en plein air. Zone naturelle protégée depuis 1995, ses 2000 hectares abritent en effet une faune et une flore exceptionnelles.Mais le marais Audubon ce sont aussi des hommes, une économie, une histoire, tout un patrimoine à découvrir en profitant de la flânerie dans ces superbes paysages. Une belle sortie à faire à pied ou à vélo pour prendre la mesure du lieu.
Arpenter le marais Audubon est un vrai plaisir. Au détour d’un chemin vous apercevrez quelques-uns des animaux caractéristiques qui le peuplent. Au gré de votre parcours, vous foulerez du pied des lieux chargés d’histoire mais aussi des zones d’activités insoupçonnées du simple promeneur. Esquisse d’un circuit entre loisir et patrimoine…
La faune
L’avifaune de l’estuaire est l’une des plus riches d’Europe avec des milliers d’oiseaux de plus de 230 espèces. Le Marais Audubon abrite des canards, hérons cendrés, poules d’eau, vanneaux, sarcelles, busards, faucons. Les cigognes viennent nicher depuis le mois de mai 1961.On y trouve une espèce protégée, dite d'intérêt communautaire, le râle des genêts. L’effectif a diminué de 70 % en 8 ans et c’est ici que se concentre 40 % de l’effectif départemental.
La flore
La flore, très diversifiée, comporte environ 700 espèces de plantes supérieures, dont quelques plantes protégées sur le plan national, comme la gratiole officinale, Gratiola officinalis, la renoncule à feuilles d’aphioglosse, Ranunculus ophioglossifolius, ou l’étoile des marais, Callitriche Palustris une espèce protégée, dite d'intérêt communautaire, l’angélique des estuaires.La maison d'enfance d'Audubon : la Gerbetière
La Gerbetière est la maison d'enfance de JJ Audubon. Il y vécu de 1788 à 1800. De "La Gerbetière", Audubon écrivait : "la belle propriété de mon père était située en vue de la Loire… Je la trouvais délicieuse… Tout ce qui en faisait partie me semblait d'une classe supérieure".Cette propriété a été rachetée par la Ville de Couëron et la Communauté urbaine de Nantes, en 2003.
On retrouve ici en 2004, Jean-Louis Lavigne et Alain Bougrain Dubourg, le président de la LPO, la centenaire Ligue de proctection des oiseaux.
La maison dans la Loire
Pour Estuaire, le parcours géant d'oeuvres contemporaines, la compagnie Royal de Luxe a imaginé en 2007 une maison flottant dans la Loire à Lavau. Ce fut un flop à l'époque, le fleuve ayant eu raison de la demeure en la retournant. Aujourd'hui elle ne flotte plus et est installée pour une nouvelle histoire à Couëron.