Pour son premier Tour de France, Kevin Reza, du team vendéen Europcar, a saisi sa chance mercredi lors de la cinquième étape du Tour entre Cagnes-sur-mer et Marseille par une échappée pleine de culot qui a échoué à cinq kilomètres de l'arrivée.
Un parcours à la Voeckler
- Kevin Réza est né le 18 mai 1988 à Versailles.
- Licencié à l'EC Château-d'Olonne en junior, Kévin Réza intègre en 2007 l'équipe Vendée U, réserve de l'équipe professionnelle Bouygues Télécom.
- En 2010, il rejoint l'équipe Bbox Bouygues Télécom en tant que stagiaire.
- Durant cette période, il se classe notamment 13e du Grand Prix de Wallonie et est recruté par le team Europcar,
- Ce Tour de France 2013 est sa première Grande Boucle. Il est actuellement 156ème au classement général et 25ème du classement Jeunes
Quand il a eu sa sélection, il a appelé son père, il ne pouvait pas parler, il pleurait
raconte le manager Jean-René Bernaudeau,"Il a fait une Voeckler, c'est exactement le même parcours. Il est arrivé à 17 ans, on ne pouvait pas le prendre au Vendée U (l'équipe antichambre d'Europcar) il n'avait pas assez de références. Il s'est inscrit au Sports-études et au club de Château d'Olonne. Il a fait ses preuves et on l'a intégré."
La folle échappée de mercredi
##fr3r_https_disabled##"Je suis là pour aider les leaders. Dès que j'ai carte blanche pour aller devant, je n'hésite pas. C'était ma chance aujourd'hui (mercredi), je l'ai saisie jusqu'au bout". Lui et son dernier compagnon d'échappée ont été rattrapés à moins de cinq kilomètres du but, mais Kevin Reza n'a aucun regret. Sa mission est accomplie.
"On devait être devant, soit Yukiya (Arashiro), soit moi. C'est parti sur la gauche, moi j'étais sur la droite et je n'ai pas reconnu le maillot de Yukiya parce qu'il est champion du Japon (avec un maillot blanc alors que son équipe roule en vert, ndlr). Quand je l'ai vu, je me suis dit "autant faire la route tous les deux" " raconte Kevin Reza.
Les deux hommes se sont réparti le travail chacun au marquage d'un de leurs deux compagnons d'échappée. Le Guadeloupéen de 25 ans a suivi sa cible, le solide Kazakh Alexei Lutsenko, dans la dernière descente. "J'y ai cru, mais il a manqué cinq kilomètres", soupire-t-il.
"C'est rageant mais il ne faut pas s'arrêter là, ça dure trois semaines. Il ne faut pas baisser les bras, c'est la plus grande course du monde, je suis devant sur plus de 220 bornes. C'est un plaisir", s'empresse-t-il d'ajouter dans un timide sourire. Faire une échappée, "c'est quelque chose à part".
Source AFP et curation du web