Christophe Priou a envoyé sa lettre de démission au Préfet et obtenu une ordonnance d'expulsion pour les gens du voyage installés sur un terrain de sport de sa commune.
Le directeur de cabinet échoue dans sa mission de conciliation
Patrick Lapouze était présent hier après-midi devant les caméras sur le terrain occupé sans autorisation par les gens du voyage. Pour lui, les élus ont "fait des efforts" en mettant un terrain viabilisé à Herbignac pour y installer les caravanes."Chacun doit y mettre un peu du sien, la solution proposée n'est peut-être pas parfaite, mais elle existe, et moi, elle me semble acceptable. Donc, je demande que les voyageurs de leur côté fassent aussi un effort". Le représentant de l'Etat est logiquement en phase avec son ministre de tutelle, Manuel Valls qui hier a dit "comprendre la colère d'élus ou de personnes qui voient leur terrain occupé de manière illicite".
Conséquence, le chef de cabinet du Préfet de Loire-Atlantique voit dans la lettre de démission du maire de Guérande
"un geste symbolique fort lié à une situation difficile (..) si le mairie le demande, l'appui de la force publique sera sans doute accordé pour faire exécuter la décision de justice".
Ordonnance d'expulsion rendue
Christophe Priou, le député maire UMP de Guérande dont la démission ne sera effective qu'au bout d'un mois, pourrait revenir dessus entre temps. La justice ayant rendu hier une ordonnance d'expulsion des gens du voyage pour vendredi matin.Incompréhensions
Djimmy Mayer, le pasteur et responsable de la communauté installée à Guérande, expliquait lors d'une conférence de presse improvisée son point de vue. À nos confrères de Ouest-France, avec calme et détermination il répond à Christophe Priou."Les élus n'ont qu'à faire appliquer la loi de 2002 concernant le schéma départemental des gens du voyage auquel est soumise la ville de Guérande. Ils ont le devoir de nous accueillir. Au lieu de cela, ils voulaient nous parquer à Herbignac, sur un terrain déformé et impraticable. Si le terrain d'Herbignac avait été le même que celui que nous occupons illégalement nous y serions allés.
On nous accuse d'avoir saccagé l'unique pompe d'arrosage. Nous comptons faire appel à un huissier pour qu'il atteste de son bon fonctionnement. On raconte beaucoup de chose à notre sujet, comme si nous étions des personnes peu civilisées."
Avec AFP