Patrick Bertrand, le fou du rail du Sancerrois

Sylvie troque son vélo contre un original cyclorail sur la ligne qui relie Cosne-sur-Loire à Saint-Satur. Pour l’occasion, elle fait une toute petite infidélité au parcours officiel de la Loire à vélo puisque le rendez-vous est fixé au Port Aubry, dans la Nièvre, sur la rive droite de la Loire

La rencontre

Patrick Bertrand découvre le concept du cyclorail il y a 20 ans dans le Cantal. Subjugué, il se met en quête d’un premier site dans l’Yonne, chez lui. Près de 2 ans de prospection pour trouver une voie désaffectée, puis 1 an de débroussaillage sur 10 km. Plus tard, ce sera la portion de voie entre Cosne et Saint-Satur. Un travail de forçat pour nettoyer le parcours. Patrick raconte les chemins de fer du XIXe et la construction du pont qui date de 1893.
Il a de qui tenir, son père était entrepreneur de bal forain, Patrick a grandi dans cet univers, c’est certainement de là que lui est venue l’idée de divertir les gens…


La vie du rail

Pour trouver le Cyclorail du Sancerrois il faut suivre le chemin de Port-Aubry sur la rive droite. Attention la commune n'est pas très douée pour la signalisation touristique… Autrement dit, le fléchage est un peu rare !

La "gare de départ" se situe au bout du pont métallique qui enjambe la Loire et ses bras, en amont de la commune. 828 mètres de longueur, comme un tunnel en plein ciel formé par le jeu des poutres métalliques. Ce vénérable ouvrage d'art, qui aurait bien besoin d'un coup de peinture, a été construit par la compagnie du Paris-Orléans en 1893. Les gens du pays le désignent d'ailleurs toujours sous le nom de pont du P.O.



Au bout du pont, à 1,5 km du départ, encore un pont, celui si enjambe le canal latéral à la Loire, puis la voie ferrée s'élève doucement dans les premiers côteaux du Sancerrois. Du 10/000 disent les cheminots. En langage commun, c'est une pente toute douce, qui monte de 10 mètres de hauteur chaque kilomètre !

Arrivé au bout sur le petit viaduc en maçonnerie, il faudra faire demi tour en… soulevant le Cyclorail avec ses petits bras... qu'on a même pas besoin d'avoir musclés ! De cet endroit, on aperçoit le miroitement de l'eau lisse du canal, mais pas la Loire qui coule très au loin de l'autre côté de la vallée. Au dessus des arbres, le village de Sancerre perché sur sa colline. Comme une invitation à poursuivre la promenade jusqu'aux caves... Mais les rails ne vont pas plus loin !



Des vélos rails et des draisines en réseau

Le Cyclorail du Sancerrois fait partie d'un réseau de "Vélos-rails". Une quarantaine en France, quelques dizaines au Danemark, en Suède. Beaucoup plus en Allemagne où l'on parle de Draisines. Souvent à bras ! Les participants actionnent un levier avec leurs bras pour avancer dans un sens ou dans l'autre. Ces draisines étant de véritables outils utilisés aux origines des chemins de fer par les cantonniers qui réparaient et entretenaient les voies ferrées.

Les vélos-rails sont une évolution ludique de ces draisines à bras. Ici sur la Loire on avance à la force des mollets… deux personnes pédalent et deux autres se laissent conduire… ! Mais attention si vous faites le choix de pédaler à l'aller… vos amis feront beaucoup moins d'efforts au retour… La petite montée de l'aller se transforme en gentille glissade dans l'autre sens.


En savoir plus :

Le site web du vélo Rail du Sancerrois
Les vélos rails en Allemagne, on dit Draisinen
La ligne de Saint-Germain-du-Puy à Cosne-Cours-sur-Loire 
La maison des Sancerre
Office de Tourisme Cosne-sur-Loire
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