En France, le Sénat aurait dénombré 2 800 églises rurales qui pourraient disparaître du paysage français. En cause, le coût d'entretien à la charge des communes, propriétaires des bâtiments.
Lors de la promulgation de la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat, ce dernier s'est en effet déclaré propriétaire de la majorité du patrimoine immobilier des Églises alors existant.
Or, entretenir ce patrimoine a un coût que beaucoup de petites communes ne peuvent supporter.
Résultat, certaines communes préfèrent procéder à la destruction des édifices religieux, avec, bien souvent, l'idée d'un projet de reconstruction moderne. Ainsi, l'église de Gesté dans le Maine-et-Loire dont les travaux de démolition partielle ont débuté en juin. L'idée de la municipalité étant la construction d'un nouveau lieu de culte plus modeste.
Mi-juillet, le Tribunal Administratif de Nantes, qui avait été saisi, décidait de la poursuite des travaux.
Autre commune du Maine-et-Loire : Saint-Gemmes d'Andigné. L'église accueille toujours des paroissiens. La municipalité voudrait détruire la nef construite en tuffeau il y a prés de 150 ans et la remplacer par un bâtiment circulaire en béton surmonté d'un toit en zinc. Selon la municipalité, restaurer le bâtiment coûterait plus cher que le remplacer.
A Saint-Gemmes, la résistance s'organise. Une demande de classement a été déposée auprés de l'Etat. Ce qui bloque pour l'instant toute initiative.