"Comme quoi, Hitler n’en a peut-être pas tué assez…", ce sont les propos tenus par Gilles Bourdouleix, le député-maire de Cholet, sur un enregistrement audio publié par nos confrères du Courrier de l'Ouest le 22 juillet dernier.
Ces propos viennent d'être authentifiés, selon le quotidien, par la sous-direction de la police technique et scientifique d'Ecully, près de Lyon.
Dans un premier temps, Gilles Bourdouleix avait nié avoir tenu ces propos.
Une enquête préliminaire est en cours "pour apologie de crime contre l'humanité".
Ce qui s'est passé
- Le 21 juillet dernier, Gilles Bourdouleix se rend sur un terrain agricole à Cholet. Des gens du voyage viennent de s'y installer sans autorisation. L'ambiance est tendue, des gens du voyage lui font des saluts nazis. Lorsqu'ils s'éloignent, Gilles Bourdouleix tient ces propos
Comme quoi, Hitler n'en a peut-être pas tué assez...".
Le Courrier de l'Ouest rapporte alors ces propos de l'élu choletais.
- Gilles Bourdouleix dénonce aussitôt un "bidouillage" de ses propos, qualifiant l'enregistrement de "règlement de compte".
- Les propos de Gilles Bourdouleix sont tout de suite condamnés par la classe politique dont Jean-Louis Borloo, président de l'UDI. Borloo, saisit la direction de son parti. Bourdouleix risque l'exclusion de l'UDI.
- Dès le 22 juillet, le préfet de Maine et Loire, à la demande du Ministre de l'Intérieur décide de saisir le procureur de la République pour apologie de crime contre l'Humanité.
- Le 23 juillet Le Courrier de l'Ouest annonce qu'il porte plainte pour diffamation.
- Le procureur de la République à Angers, Yves Gambert, annonce l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "apologie de crime contre l'Humanité", afin d'établir la matérialité des propos du député-maire de Cholet.
- Gilles Bourdouleix retire les délégations d'une de ses adjointes qui s'était désolidarisée de ses propos.
- Le 24 juillet, Guilles Bourdouleix annonce qu'il démissionne de l'UDI.
- Le 09 septembre, le conseil municipal de rentrée à Cholet vote, à la demande de Gilles Bourdouleix, l'éviction de sa deuxième adjointe Géraldine Delorme (UMP).
Gilles Bourdouleix lance une nouvelle phrase choc :
##fr3r_https_disabled##Je voudrais qu'on m'explique où en France il y a eu extermination des Tsiganes. Je rappelle qu'il y a eu internement de Tsiganes et pas extermination en France.
- Le 13 septembre, le CNIP, le mouvement présidé par Gilles Bourdouleix est exclu de l'UDI.