L'Ecotaxe doit être mise en place au 1er janvier 2014. Selon la FNSEA, cette impôt sur les poids-lourds "pèsera au minimum 5 à 10 % du coût de transport des entreprises" dans les secteurs agricoles et agro-alimentaires.
Du coup, agriculteurs et transporteurs refusent cette Ecotaxe. La FNSEA appelle aujourd'hui à une mobilisation nationale.
Dans la Sarthe, des représentants syndicaux et des dirigeants d'entreprises du secteur agroalimentaire ont rencontré le préfet au Mans, et lui ont demandé la suspension de la taxe.
"Dans une petite exploitation comme la mienne (atelier porcs et volailles) l'écotaxe, c'est 1.600 euros par an pour l'alimentation seulement. Répercuter l'écotaxe : mission impossible", a déclaré Isabelle Leballeur, secrétaire générale de la FDSEA de la Sarthe.
L'Ecotaxe dans ses grandes lignes
- Taxe prélevée sur les poids lourds de transport de marchandises, vides ou chargés, dont le poids est supérieur à 3,5 tonnes, qui circuleront sur les routes françaises à compter du 1er janvier 2014. Et ce quelque soit la nationalité du véhicule.
- 600 000 poids lourds concernés seront équipés d'un boîtier GPS qui détectera automatiquement les passages aux portiques Ecotaxe.
- Montant de la taxe modulé en fonction de la taille et l'ancienneté du véhicule. "Les véhicules les plus récents, répondant à des normes plus exigeantes sur la pollution, paieront une écotaxe moins élevée." selon le ministère du Développement Durable.
- Réseau concerné : 10 000 km de route nationales, 5 000 km de routes départementales pour 4 100 points de tarification.
- Objectif écologique de l'Ecotaxe : inciter à modifier les comportements en faveur de modes de transport plus durables
- Objectif économique : faire payer "l’usage des routes par l’utilisateur réel, tout en dégageant des recettes pour financer les infrastructures de transport, notamment le rail et le transport fluvial."
- L'écotaxe doit rapporter 1,15 milliard d'euros par an : 750 millions pour l'Etat, réinvestis dans la construction d'infrastructures de transport. 150 millions d'euros, provenant de la circulation sur les routes départementales ou communales, seront reversés aux collectivités concernées. 250 millions serviront à la gestion de l'écotaxe : pose et entretien des portiques, collecte.