La famille de Pierre Legrand appelle samedi à un ultime rassemblement pour "trinquer à la liberté".
L'invitation
Le communiqué est envoyé par René Robert, le grand-père de Pierre Legrand. La fête aura lieu samedi en début d'après-midi à Nantes. Là où un samedi par mois, sans exception pendant trois ans la famille et le comité de soutien aux otages d'Arlit se réunissaient pour médiatiser au maximum la cause longtemps oubliée des 4 employés de Vinci et d'Aréva, aux mains des extrémistes d'AQMI, Al Qaïda au Maghreb Islamique.L'Association de soutien aux otages d'Arlit a la joie de convier à un ultime rassemblement toutes celles et ceux qui, soit régulièrement, soit ponctuellement, ont soutenu Pierre, Marc, Daniel et Thierry ainsi que leurs familles et amis. Venez nombreux et apportez vos verres pour trinquer à la liberté!"
Recycler les banderoles
L'association propose aux institutions, solidaires qui ont déroulé en guise de solidarité des banderoles pour la libération des otages du Sahel, d'arborer à l'avenir "des panneaux qui exprimeraient le soutien de ces institutions à tous les otages français détenus dans le monde".
Une longue mobilisation
Les premiers mois de leur détention, les autorités françaises ayant conseillé le silence aux familles, afin de ne pas compromettre d'éventuelles négociations, les proches ont fait preuve de discrétion. Au fil des mois, le silence s'abattant sur le sort des otages d'Arlit, elles choisirent de médiatiser au maximum leur cause, portées par les témoignages de soutien d'Hervé Ghesquière. Le grand reporter de France Télévisions, ancien otage en Afghanistan, les avait poussés dans un vibrant appel à Meudon en 2012 à sortir du silence.En septembre cette année, à la cité des congrès de Nantes, pour les trois ans de détention, Ingrid Betancourt, Philippe Rochot, Jean-Louis Normandin, tous anciens otages appelaient à la libération de ceux d'Arlit.
Nous ne pouvons pas être dans le silence avec des criminels qui tiennent entre leurs mains les vies de nos frères que nous voulons voir revenir. Aujourd'hui c'est pour eux, demain ça peut être pour n'importe qui de nous: c'est pour chacun de nous qu'il faut nous battre, pour la dignité d'être Français.
Expliquait Ingrid Betancourt.