Vivement le froid disent les producteurs de fruits et légumes qui ont besoin de températures basses pour protéger leurs vergers et potagers.
On n’avait pas vu de telles maximales depuis 1988, dixit Météo France Nantes. A ce jour (mais il reste encore trois jours avant février) la moyenne maximale en Loire-Atlantique est de 11.9° pour le mois de janvier soit 0.6° au dessus du record établi en janvier 1988. Pour la pluviométrie en revanche, même si ce mois est très arrosé, on est loin du record. Le mois de janvier 1988 avait connu deux fois plus de précipitations sur ce département !
Samedi dernier, s’il y avait du monde en ville c’était du fait sans doute des soldes mais aussi de la température printanière (14° à Nantes). Pour autant tout cela est-il bien positif pour les cultures ? Pas d’inquiétude pour le moment nous disent les producteurs de fruits et légumes, il est encore trop tôt pour craindre des effets sur les vergers. Les bourgeons ne sont pas encore sortis et si un gel arrivait il n’aurait aucune conséquence. On ne commencera à serrer les dents que si cette douceur se poursuit encore deux ou trois semaines. Dans ce cas effectivement un gel matinal comme il y en a souvent en février ou mars pourrait avoir des effets dévastateurs.
Les producteurs aimeraient bien en revanche que le froid arrive, ne serait-ce que pour traiter naturellement les pucerons et larves qui sinon risquent de se développer. L’humidité pourrait aussi favoriser la cloque du pêcher laquelle réduit la production de fruits. On se tient donc prêt à dégainer la bouillie bordelaise.
Côté faune, la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) signale des merles et des mésanges qui construisent déjà leur nid. Si ces oiseaux venaient à pondre trop tôt, leur nichée serait en danger en cas de gel. Des observateurs ont remarqué un groupe d’hirondelle qui n’a pas migré vers le sud cet hiver et qui est resté sur la réserve du lac de Grand-Lieu. Ce qui est une conséquence de la douceur des températures. D’autres ont également remarqué l’absence des chardonnerets dans les mangeoires mais cela viendrait d’un printemps 2013 trop pluvieux qui a nuit à la reproduction de cette espèce.
Plus généralement on note depuis une dizaine d’années que l’hirondelle rustique arrive plus tôt dans notre région au printemps signe du réchauffement climatique.