Les Brisants ont obtenu leur première étoile au Michelin, "Mon Dieu, qu’on est content” aurait dit Jean-Marc Pérochon en apprenant la nouvelle. Ce week-end, le restaurant rouvrait ses portes après ses quartiers d'hiver et la clientèle avait des étoiles plein les yeux.
Notre reportage en cuisine
Elodie Soulard et Damien Raveleau sont nos journalistes à la Roche-sur-Yon.
Cette étoile qui change tout
Le fameux guide rouge est aujourd'hui décrié, distancé de plus en plus par les critiques gastronomiques de Monsieur-Tout-le-monde sur le net et par les blogs spécialisés. Pourtant, l'étoile, la première, reste un mythe pour les restaurateurs. Elle peut faire basculer un destin.
Dans un récent article de l'Union de Reims, des chefs racontent. "Cela m’a bien aidé à l’époque. C’était une reconnaissance et cela a permis de faire venir beaucoup d’Anglais et de Belges. Je pense qu’aujourd’hui, une étoile n’a pas le même impact avec notamment le développement des réseaux sociaux." raconte Jacky Michel de Châlon-en-Champagne. "Le mercredi nous avions deux étoiles et le jeudi zéro, se souvient Hervé Fort, le directeur des Crayères à Reims. "On savait qu’en prenant un second comme chef, on s’exposait à cela mais ça a été d’une violence inouïe. D’un autre côté, cela aura été un électrochoc pour la maison. "
Michelin priorité au numérique
Michelin pour faire face à la concurrence de la Fourchette.com, cityvox et autre trip advisor choisit de se battre avec les armes du numérique. Géolocalisation, invitation de blogers, ouverture aux commentaires des internautes aux critiques gastronomiques du site."Si vous laissez les commentaires ouverts, ce sera un tollé dans la profession." a réagi Alain Ducasse. Le Michelin fait sa mue numérique non sans mal.