Cet après-midi, les membres radicaux "des sentinelles" et du collectif "Nantais pour la famille" ont prié devant les lycéens volontaires pour porter la jupe pour lutter symboliquement contre le sexisme. Les forces de l'ordre se sont interposées.
"Veilleurs" et "sentinelles"
Les opposants au "mariage pour tous" les plus radicaux avaient annoncé pour aujourd'hui une nouvelle manifestation contre la tenue de la journée "ce que soulève la jupe", journée de sensibilisation contre le sexisme initiée par le Conseil académique de la vie lycéenne. Vers 13 heures, ceux qui voient dans la manifestation l'expression de la théorie du genre au sein de l'enseignement secondaire -soit la négation "de la différence sexuelle", ont sorti bibles et chapelets pour organiser une prière de rue.Affrontements
Plusieurs centaines de lycéens accompagnés de militant anarchistes, selon l'agence France Presse, se sont lancés vers eux en criant le slogan "pas de fachos dans mon quartier".Les forces de l'ordre se sont interposées et le calme est vite revenu.Les positions
François Noreac, membre du collectif "Nantais pour la famille" a expliqué que pour lui la journée de sensibilisation était "une manipulation des élèves, on leur fait croire qu'on va travailler sur l'égalité en déviant vers cette indifférenciation entre les personnes".Arthur Moinet, du conseil académique de la vie lycéenne expliquait ce matin dans Ouest-France que cette journée de la jupe "était un symbole, fort, mais pas le seul élément, loin, de là de cette journée. Qui est vraiment pédagogique, et réfléchie. Pas un carnaval, comme certains le font croire." Le sexisme "c'est une réalité dans certains établissements, surtout dans les lycées professionnels et technologiques. Et il y a encore certaines filières, où on ne voit quasiment pas de garçons, ou quasiment pas de filles".
Avec AFP.
Notre reportage
"Le ministère de l'Éducation parraine cette action, cette journée ne doit pas être banalisée, ce n'est pas en se mettant en jupe qu'on défend le droit des femmes", a affirmé sur place, avant de partir manifester devant l'académie, François Norac, membre de "Nantais pour la famille".
"C'est une manipulation des élèves, on leur fait croire qu'on va travailler sur l'égalité en déviant vers cette indifférenciation entre les personnes", a-t-il ajouté.
Face à lui, joyeux et remontés, plusieurs centaines de lycéens, dont de très nombreux
garçons en jupe, ont attendu qu'il s'éloigne avec une vingtaine d'autres militants pour regagner leur lycée.
Plusieurs filles et garçons portaient sur le buste le mot "égalité" écrit en noir, ou les symboles des filles ou des garçons sur les joues.
L'opération "Ce que soulève la jupe", initiée par des lycéens élus, acceptée par
l'académie de Nantes, implique 27 des 220 lycée de l'académie.
La Manif pour tous et la plupart des autres groupes anti-mariage homosexuel se
sont élevés depuis mercredi contre l'opération, l'accusant de diffuser la "théorie
du genre" et de nier les différence sexuelles. AFP