Ils ont débarqué il y a moins d'un mois à Saint-Nazaire pour être formés à l'utilisation de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral construits par la chantier STX, pourtant ils sont invisibles. Notre reportage.
Notre rencontre
400 hommes très discrets
Les 400 marins russes arrivés le 30 juin à Saint-Nazaire sont quasiment invisibles dans la ville. Ils logent à bord du Svolniy et sont formés jusqu'à l'automne par la DCNS à la manoeuvre d'un bâtiment de projection et de commandement (BPC) de type Mistral, construit par les chantiers STX.
Le contexte internationale et la crise ukrainienne avec des demandes fortes pour voir le contrat de 1,2 milliards d'euros entre la France et la Russie de Poutine dénoncé suite à l'annexion russe de la Crimée explique bien évidemment la discrétion imposée par les autorités franco-russes.
Pas de ou plus de manifestation
À la veille de l'arrivée du navire école russe dans l'Estuaire de la Loire, une cinquantaine de personnes issues d'un collectif de soutien au peuple ukrainien avait manifesté là où ont été construits les deux navires destinés à la Russie. Pour eux "de telles armes dans les mains de Poutine porteront préjudice à la paix en Europe et dans le monde. Nous ne pouvons pas l’envisager (..) Livrer les deux navires de guerre, Mistral et Sébastopol , serait reconnaître implicitement l’annexion de la Crimée et reconnaître que la Russie peut rompre impunément tous ses engagements internationaux sans que cela porte préjudice à ses relations extérieures avec des nations telle que la nôtre. Nous ne pouvons pas l’admettre."
Depuis les opposants ont été fort discrets sur le port de Nantes-Saint-Nazaire. La livraison du "Vladivostok" est prévue fin 2014 et celle de son sistership le "Sebastopol", du nom de la ville de Crimée au coeur de la crise ukrainienne, fin 2016.