Frédérique Soulard a travaillé dans l'herboristerie de sa grand-mère, elle aime les mots et les plantes, dans son quartier pour réveiller le passant, elle lui écrit sur les trottoirs le nom de ces sauvages compagnes sur lesquelles il s'essuyait les pieds.
Notre balade guidée quartier Chantenay
Qui est cette graffeuse verte ?
À nos confrères du magazine TerraEco Frédérique Soulard lève le voile sur l'identité de celle que les habitants de son quartier appelaient la graffeuse des plantes.Je ne suis pas botaniste de formation, mais j’ai travaillé dans l’herboristerie de ma grand-mère. J’ai toujours aimé les plantes et leurs noms vernaculaires et je veux partager ça depuis longtemps. Ça fait une dizaine d’années que je mûris ce projet. Je trouve que ça change le regard des gens. Je peux vous assurer que, quand vous rentrerez chez vous, vous verrez des dizaines de plantes sauvages dans les rues.
On le sait depuis maintenant quelques années, la vraie biodiversité dans notre pays se trouve dans nos villes. Nos campagnes, malades d'une intensive agriculture, pesticides et autres engrais ont souvent eu raison des mauvaises herbes et autres "nuisibles", ne sont plus que l'ombre d'elle même. Le meilleur miel ? C'est en ville qu'on le produit, le miel béton garanti opéra de Paris ou Saint-Denis Basilique est le nectar du moment et pas seulement pour faire chic.
Depuis quelques années, Nantes a su abandonner ,dans ses parcs et jardins, les pratiques d'apprentis sorciers dont plus personne ne croit aux bienfaits. Aujourd'hui, à Nantes on désherbe avec de la vapeur et les coquelicots, roses sauvages ou plantins ne sont plus vus comme les ennemis du jardinier.
Une planète sauvage au coin de la rue
Aujourd'hui en France, les amoureux des mauvaises herbes fleurissent sur le béton. François Couplan aura été le pionnier à nous faire redécouvrir l'ail des ours, l'ortie blanche et la consoude, autant de plantes comestibles et aux vertus médicinales. Dans un pays qui a interdit l'herboristerie au nom de la raison et pour défendre notre industrie pharmaceutique, il était temps de redécouvrir notre environnement immédiat.En fait, Frédérique Soulard n'est pas seulement une amoureuse des mots ( même si moi aussi je succombe à la magie de "ruine-de-Rome" ou Cymbalaire des murs croisé dans les murets nantais), elle nous défriche la voie.
moi, j’essaye plutôt de mettre doucement les gens en relation avec les plantes autour d’eux et le nom, c’est un super moyen.
Sous le béton, la nature, là, j'écris ton nom......