Il faut 6 heures pour se rendre sur les lieux du crash dans lequel 118 personnes dont 54 français ont trouvé la mort à Gossi au nord du Mali, en voici les premières images prises par les photographes de l'Armée de Terre
Des familles entières décimées, mais aussi des humanitaires oeuvrant au Burkina Faso, des expatriés, des touristes du Cantal, de Pau, de la région nantaise ou étrangers rentrant de ce pays africain : les 118 disparus du crash au Mali de l'avion d'Air Algérie laissent des proches anéantis.
Dix personnes d'une même famille originaire de Rhône-Alpes, les Reynaud, habitant à Lorette (Loire), Lyon, Gex (Ain) et Chambéry (Savoie), ont péri dans l'accident.
Dans la région nantaise, des fleurs ont été déposées à la porte de la famille Ouedraogo, Français d'origine burkinabé, dont le père était installé en Loire-Atlantique depuis une trentaine d'années.
A bord de l'avion d'Air Algérie, il y avait Seydou Ouedraogo, son épouse, leur quatre enfants de 6 à 21 ans, ainsi qu'un neveu de cette famille, étudiant à Angers. "Avec sa femme, ils ont fait l'effort pour amener les enfants découvrir leurs racines et voilà...", explique, effondré vendredi en apprenant qu'il n'y a aucun survivant, Amadou Ouedraogo, frère du père de famille disparu. "On n'a pas de mots pour mettre derrière".
Dans cet avion se trouvaient aussi des Burkinabés, des Algériens, des Canadiens, des Espagnols et des Luxembourgeois...
Trois familles libanaises ont été, décimées. Originaires du Liban sud, à majorité chiite, elles rentraient au Liban passer l'Aïd-al-Fitr qui marque la fin du Ramadan.
Les familles des victimes seront reçues samedi au Quai d'Orsay.