L'instruction du permis de construire déposé, en avril 2013, a été  suspendue dans l'attente des recours sur les arrêtés environnementaux. Elle reprendra sur la base d'un dossier qui tiendra  compte de l'évolution des conditions de mise en œuvre du projet

Inutile, trop grand, puis désormais trop petit, les opposants au transfert de l'aéroport de Nantes Atlantique à Notre-Dame-des-Landes font feu de tout bois pour faire parler de leur opposition. La préfecture de la région des Pays de la Loire s'est sentie obligée d'apporter des informations exactes relatives à la conduite du projet. La plus importante c'est cette suspension du permis de construire.

Le préfet rappelle que comparaison n'est pas raison. Que ce qui vaut pour l'actuel aéroport ne l'est pas forcément pour le futur. Mais que le projet, y compris celui du maintient sur place revendiqué par les opposants, doit pour autant s'appuyer sur des prévisions de trafic équivalentes. 

"L'aéroport de Nantes-Atlantique, avec les contraintes induites par son développement depuis les années 50 par excroissances successives, accueille aujourd'hui  plus de 4 millions de passagers. Il touche ses limites de capacité près de 90 jours par an, notamment lors des périodes estivales. Le futur aéroport du grand ouest, parce qu’il est d’une conception innovante, optimise les fonctions aéroportuaires  et sera,  de ce fait,  plus compact".

Et de rappeler que le projet est conçu pour être évolutif. Et doit pouvoir permettre de passer successivement de 4 à 9 millions de passagers par an. "La modernité et la souplesse des installations constituent un des points forts du projet. Le futur aéroport du grand ouest disposera ainsi d'atouts pour  sa compétitivité, tout en respectant au mieux l’environnement (rationalisation des surfaces, consommation d’énergie divisée par 3,…) et en offrant un service de qualité. Ce choix montre que  la critique d'avoir conçu un aéroport démesuré, est infondée".



Un projet toujours d'actualité, mais pour 2019... 2020

La suspension du projet à l'épuisement des recours reste toujours d'actualité. Notamment le pourvoit en cassation contre l'ordonnance d'expropriation de mars 2012, subordonné à un recours en Conseil d'État pour annulation de l'arrêté de cessibilité. Ces deux recours devraient trouver leur épilogue en 2015.
Reste également au Tribunal administratif un recours contre le programme viaire, qui devrait être jugé au premier trimestre 2015. Portant sur le respect de la Loi sur l'eau et le respect des espèces protégées. Ensuite tous les recours liés à la promesse de François Hollande durant sa campagne électorale auront été conduits à leur terme.

Ce qui ne veut pas dire que les travaux pourront commencer aussitôt. Dans tous les cas, du fait de la présence des espèces protégées, coupes d'arbres et transfert des mares par exemple ne pourront avoir lieu qu'en automne ou début d'hiver. Dans l'absolu à l'automne 2015 au plus tôt, et plus probablement en 2016. Années durant lesquelles se situeront également les élections régionales et cantonales qui pourraient reculer de mars 2015 à décembre 2015, et qui pourraient encore venir interférer sur la décision de lancer le chantier de déplacement des espèces...  Suivront alors 3 années de chantier... 
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