La lettre du Premier ministre à l'association pro-aéroport "des Ailes pour l'ouest" fait réagir les écologistes. Pour Jean-Vincent Placé "On peut être Premier ministre et ne pas voir ses vœux se réaliser".
La lettre aux "Ailes pour l'ouest"
La détermination de l'Etat à voir ce projet réalisé est intacte"
Hier, la lettre du Premier ministre aux partisans d'un déménagement de l'aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes était rendue publique. Aussitôt, le parti Europe Ecologie les Verts a réagi, préférant ne retenir que la deuxième partie de la missive ministérielle.
Sur France Info, Ronan Dantec, voit dans les déclarations de Matignon la confirmation de l'immobilisme total de l'Etat sur ce dossier. Le Sénateur écologiste de Loire-Atlantique ne retient du courrier que les précautions légalistes du locataire de Matignon, Manuel Valls soulignant que "les travaux ne s'engageront qu'une fois les recours contre le projet jugés".
Pour Placé, l'aéroport ne se fera pas
Le bouillonnant patron des écologistes au Sénat, livrait hier matin lui aussi son analyse sur la radio info du Service Public. "C'est la position constante du Premier ministre et très franchement, c'est un entêtement vain et inutile (..)Notre-Dame-des-Landes, c'est non, ça n'a strictement aucun sens.
Un peu plus tard dans la journée, il monte d'un cran sur itélé. Question, "alors Notre-Dame-des-Landes va se faire finalement?
-Eh bien moi je pense que non, vous voyez. Comme quoi on peut être Premier ministre, écrire des courriers et ne pas voir ses vœux se réaliser, et être parlementaire écologiste modeste comme moi et penser qu'on a plutôt raison."
Le même Jean-Vincent Placé pensait en août être en phase avec Valls. Il avait confié à son ami l'ex-Euro député Dany Cohn Bendit la teneur d'une conversation avec le Premier ministre. "Cet aéroport on ne le fera pas, il est trop cher, il est d'un autre temps, mais on ne peut pas le dire publiquement parce que je ne peux pas froisser mon prédécesseur Jean-Marc Ayrault"