Attentats : la Police de Nantes appelle à la vigilance sur les réseaux sociaux

Après l'attentat contre Charlie Hebdo, et profitant de l'élan populaire, la Police Nationale lance un appel à la vigilance sur les réseaux sociaux, relayée à Nantes par exemple par le compte Twitter @PNationale44, notamment les appels à la haine raciale, qui sont lourdement sanctionnés par la Loi

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Si les journalistes de Charlie Hebdo ont payé un lourd tribu lors de cette vague d'attentats terroristes, la Police Nationale, ou Municipale, également. Les premiers, libertaires et volontiers "bouffeurs de flics", se retrouvent avec les seconds pas toujours "aimés" de la population, réunis dans un sursaut citoyen sans précédent.
La Police avance et progresse dans son usage des réseaux sociaux d'une manière spectaculaire. Et lance un appel au signalement des propos répréhensibles par la Loi sur Twitter et Facebook notamment.



Le site Pharos est destiné à recevoir tous les messages qui pourraient tomber sous le coup de la Loi. On peut y lire le message suivant sur la page d'accueil : "Internet est un espace de liberté où chacun peut communiquer et s'épanouir. Les droits de tous doivent y être respectés, pour que la "toile" reste un espace d'échanges et de respect. C'est pourquoi les pouvoirs publics mettent ce portail à votre disposition. En cliquant sur le bouton "SIGNALER", vous pouvez transmettre des signalements de contenus ou de comportements illicites auxquels vous vous seriez retrouvés confrontés au cours de votre utilisation d'Internet."


Que dit la Loi ?

La France interdit la publication de propos diffamatoires ou insultants, qui inciterait à la discrimination, à la haine, ou à la violence contre une personne ou un groupe de personnes en raison de leur lieu d’origine, de leur ethnie ou absence d’ethnie, de la nationalité, de la race ou d’une religion spécifique. La loi interdit l’incitation à la discrimination, la haine, la violence contre les personnes en raison de leur sexe, orientation sexuelle, ou leur handicap. La loi interdit les déclarations qui justifient ou relativisent les crimes contre l’humanité (comme la négation de la Shoah).
 

Que risquent ceux qui diffusent des propos répréhensibles sur le web ?

  • Provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale : Emprisonnement de 1 an au plus et/ou amende de 45 000 € au plus
  • Provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence nationale, raciale ou religieuse : Emprisonnement de 1 an au plus, amende de 45 000 €
  • Apologie de crime contre l'humanité : Emprisonnement de 5 ans, amende de 45 000 €
  • La propagation de ces messages sur Internet porte les peines à sept ans d'emprisonnement et 100 000 € d'amende.

À Strasbourg, Valencienne et Toulouse

Un homme âgé de 30 ans et soupçonné d'avoir fait l'apologie de l'attentat contre Charlie Hebdo sur Facebook, sera jugé au tribunal correctionnel de Strasbourg. Il avait publié une photo montrant une kalachnikov à terre accompagnée de mots de réjouissance, selon nos confrères des Dernières Nouvelles d'Alsace. Ce Strasbourgeois est précisément poursuivi pour apologie par voie électronique d'un crime en relation avec une action terroriste. Domicilié dans le quartier du Neuhof, il a été interpellé jeudi soir et présenté vendredi après-midi à un magistrat du parquet. Connu de la justice pour des faits de droit commun, il n'aurait pas expliqué la raison de cette publication et assuré ne pas être le créateur de la photo. L'affaire est renvoyée aujourd'hui au 27 janvier. En attendant, le prévenu reste en prison.

À Valencienne, un homme de 34 ans, qui avait fait l'apologie des frères Kouachi lors de son arrestation en état d'ivresse après un accident de voiture, a été condamné lundi à quatre ans de prison. "La sévérité des peines prononcées s'explique grandement par les propos tenus faisant l'apologie des actes de terrorisme", a expliqué François Pérain, procureur de Valenciennes.

À Toulouse, un jeune homme de 21 ans a été condamné à 10 mois de prison ferme, lundi , après avoir clamé, dans le tramway, sa solidarité avec les jihadistes.

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