Une manifestation peu banale devant la société FPEE à Brulon et à Cambrai, dans le Nord, les clients et les salariés de ce fabricant de fenêtres manifestent contre la décision des principaux actionnaires d'écarter la PDG et le fondateur de cette entreprise prospère.
"Je suis Cécile"
C'est le slogan qui rassemble ce matin les clients et une partie des salariés de ce fabricant de fenêtres au siège social sarthois et à Cambrai, dans sa filiale du Nord. Depuis 5 heures, ils bloquent l'usine de fabrication d'élément en PVC pour protester contre l'éviction de la PDG historique de l'entreprise, Cécile Sanz soutenue par le fondateur du groupe Marc Ettienne.Remerciée par des fonds d'investissement
Le limogeage de la PDG Cécile Sanz a été décidé par le principal actionnaire le fond holding Fenetria. "Oui en m'opposant aux actionnaires majoritaires et à ce qu'ils voulaient faire, je savais que je prenais un risque et j'ai pris ce risque Actuellement je sais que les clients vivent très mal ce qui se passe. J'ai de nombreux appels de soutien " précisait ce week-end Cécile Sanz à nos confrères du Maine-Libre.
Les produits de l'entreprise FPEE sont distribués par les réseaux nationaux Art et Fenêtres et OuvertureS.
Les explications de l'actuel actionnaire
Le fondateur Marc Ettienne, l'ex-PDG Cécile Sanz et une nouvelle direction nommée par les fonds d'investissement devenus majoritaires au capital, s'opposent dans un bras de fer pour le contrôle de cette entreprise.
FPEE emploie en tout 650 personnes, dont 450 sur le site sarthois, pour un chiffre d'affaires de 150 millions d'euros.
Marc Ettienne a commencé à vendre des parts de capital il y a douze ans à des fonds d'investissement: il n'en détient plus que 28% contre 63% aux fonds, le reste appartenant aux cadres et salariés.
De leur côté les fonds d'investissements Naxicap, Pragma et Equistone se présentent comme des "fonds d'investissement institutionnels, actifs depuis
plus de vingt ans en France, professionnels et responsables, très loin de la caricature volontiers présentée par certains" et dénoncent "une campagne de désinformation douteuse et diffamatoire (..) Marc Ettienne a cédé ses parts progressivement depuis 12 ans et, dans les diverses opérations, a reçu à titre personnel près de 110 MEUR", indiquent les fonds.
Avec AFP et WIlly Colin de France 3 Maine sur place.