L'évacuation du campement de Roms installés près de la déchèterie de Tougas à Saint-Herblain fin avril avait incité la municipalité d'Indre à se mobiliser pour " éviter l'arrivée des caravanes dans la commune", des associations ont tenu aujourd'hui à manifester leur solidarité avec les Roms.
Évacuation de 128 caravanes
La semaine dernière les forces de l'ordre évacuaient entre Saint-Herblain et Couëron à deux pas de la déchèterie de Tougas, le camp de fortune d'une centaine de famille Roms. Aussitôt le maire d'Indre Serge David est sur le pont. "Les élus indrais déplorent un manque de coordination entre Nantes métropole, la préfecture et les communes avoisinantes. Les élus, ainsi que des Indrais, se sont mobilisés toute la journée d'hier et une partie de la nuit pour réguler la circulation et éviter l'arrivée des caravanes dans la commune." expliquait le maire dans un communiqué.Laurent Denele, chef de file de l'opposition à Presse Océan le 1er mai.Pour moi, le maire incite à des comportements extrémistes"
La réaction de l'élu explique la manifestation d'aujourd'hui, qui se voulait une réponse de solidarité sur la question des Roms et de leur intégration.
Une ville montrée en exemple sur la question Roms
En 2014, Serge David avait fait une grande partie de sa campagne électorale contre le sortant Jean-Luc Le Drenn sur la thématique des Roms. Le maire de l'époque pour faire face à l'arrivée suite à des évacuations de camps en 2009 de pas loin de 50 familles Roms sur la commune, avait créé un village de la solidarité. 5 familles s'étaient installées dans ce village de mobile-homes à deux pas de la mairie.Serge David à Presse Océan le 1er maiPas question de revivre la même chose qu'en 2009. On a déjà eu notre part d'intégration des Roms."
Serge David pendant la campagne des municipales expliquait son point de vue sur cette question à nos confrères de Ouest-France : "Je ne conteste pas leur présence en soi. Je dis que l'Europe doit prendre ses responsabilités pour régler l'origine de la question des Roms. Et qu'ici, à Indre, ils ont des droits, certes, mais aussi des devoirs : respecter le voisinage, trier leurs déchets, trouver du travail... Sinon, à quoi bon parler d'intégration ? Une famille intégrée, c'est un mobile-home fermé. Jusqu'à la disparition du village. "
Sur cette question, le maire a tenu sa promesse de campagne, les "familles du village ont été relogées dans des logements à Indre et dans l'agglomération. Le village de la Solidarité a été récemment démantelé."