"Le 11 mai ce n'est pas la fin de l'épidémie", le directeur de l'Agence Régionale de Santé rappelle que plus que jamais la distanciation physique et l'application stricte des gestes barrières permettront de ne pas relancer l'épidémie de covid-19.
"Le 11 mai ce n'est pas la fin de l'épidémie", Jean-Jacques Coiplet le directeur de l'Agence Régionale de Santé n'a de cesse de rappeler "la stricte nécessité de respecter les gestes barrières et les règles de distanciation sociale. Beaucoup de personnes ne mesurent pas le risque. Si on fait l'impasse, on va vers de très graves problèmes."Soit la reprise de l'épidémie et l'incapacité pour les services de santé de pouvoir y faire face.
Les repères que constituent SOS Médecins en Loire-Atlantique et les cas suspects aux urgences des hôpitaux de la région montrent la baisse régulière des nouveaux cas. Preuve que le confinement a eu un impact important pour contrer la progression du virus.
"Nous sommes dans une phase décroissante" précise Pierre Blaise médecin à l'ARS, "avec 13 cas de plus par rapport à hier 4 mai."
Le nombre de suspicions au covid chez SOS Médecins est passé de 25% au pic de l'épidémie le 31 mars dernier à 7,2% aujourd'hui. Pour les passages aux urgences, on est passé de 20% au 31 mars à 5,4% aujourd'hui.
Les indicateurs et la carte des départements
La carte des départements mise à jour quotidiennement devrait passer au vert pour l'ensemble de la région sous peu. Le fait d'être classé vert ou rouge n'est pas le signe d'une bonne ou mauvaise conduite sanitaire de la population mais le croisement des données des capacités hospitalières.Benoit James, médecin à l'ARS, est plutôt optimiste pour le passage au vert des 5 départements ligériens. "La Loire-Atlantique en passant sous le seuil de 6% de cas covid détectés par les urgences a rejoint le groupe "vert". La Sarthe ne devrait pas tarder à en faire autant, dès que le nombre des patients covid hospitalisés sera passé sous la barre des 60%."
Jeudi, un nouvel indicateur viendra s'ajouter. Celui des capacités à réaliser les tests covid. Le ministère de la Santé estime à 4 000 tests par jour la capacité nécessaire dans les Pays de la Loire. Ce qui correspond à la capacité déjà disponible. D'ici la mi-mai, la région devrait pouvoir effectuer 8 000 tests par jour.
La positivité des tests
Le taux de positivité des tests, c'est à dire le nombre réel de cas détectés sur le nombre de personnes suspectées d'être atteintes par le covid, n'a pas cessé de baisser. "On est à 1200 tests par jour sur l'ensemble de la région" précise Jean-Yves Gagné médecin à l'ARS. Et Pierre Blaise de poursuivre, "nous étions montés à un taux de positivité de 23% le 21 mars, 13% autour du 10 avril, et autour de 5% cette semaine.Le fait d'avoir un taux de positivité à la baisse, c'est à dire que la probabilité, quand on voit quelqu'un qui présente des signes et qu'on doit faire un test de tomber sur un test positif, si on avait autour de 80% ça voudrait dire qu'on ne teste pas assez, qu'on ne teste que les gens dont on est certain qu'ils ont déjà le covid, que le test n'apporte pas de plus-value, et qu'on doit "rater" un certain nombre de gens.
Le fait d'être autour de 20 à 25% signifie à la fois qu'on teste suffisamment parce qu'on a un nombre de gens qui sont négatifs, et ce taux signifie une circulation du virus relativement importante, et quand avec cette même politique de tests on voit baisser le nombre de positivités ça veut dire que les suspicions n'en sont pas, que la proportion relative des maladies à coronavirus, parmi les gens qui présentent des symptômes qui s'y apparentent, diminue."