Le chef de file des sénateurs Républicains Bruno Retailleau a jugé, ce mardi 4 décembre, "absolument insuffisant" le moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants que va annoncer le Premier ministre et a réclamé "une annulation" pure et simple.
Si "c'est au vrai sens du mot, c'est-à-dire simplement des délais avant que la hausse de taxe ne s'applique, ça n'est pas à la hauteur, ça ne calmera rien", a
réagi le sénateur LR sur Public Sénat.
"C'est une proposition qui est bien en deçà de ce que souhaite le mouvement des gilets jaunes ", a ajouté Bruno Retailleau qui veut que le gouvernement fasse voter à l'Assemblée nationale l'annulation de la hausse des taxes prévue au 1er janvier déjà votée par le Sénat.
"Il faut agir vite et fort parce que demain il sera trop tard, on ne pourra plus arrêter" la crise, estime le sénateur LR qui invite "Emmanuel Macron à prendre des décisions fortes et pas des demi-décisions, pas de fausses décisions", car "il ne faut plus se cacher".
"Que de temps perdu. Cela fait des mois et des mois que nous demandons cette mesure de bon sens. C'est une suppression pure et simple que nous demandons", a abondé le vice-président des LR Guillaume Peltier.
Le Premier ministre Édouard Philippe va annoncer mardi un moratoire sur la hausse de la taxe sur les carburants prévue le 1er janvier, afin de tenter d'apaiser la crise des "gilets jaunes", ont indiqué des sources gouvernementales.
De son côté, Aude Amadou, députée LREM de Loire-Atlantique, juge "tardif et pas à la hauteur", le moratoire que doit annoncer ce mardi Edouard Philippe, sur la hausse des taxes sur les carburants.
"Moi j'en attends qu'il s'accompagne de mesures fortes" a réagi l'élue chez nos confrères de France Bleu Loire Océan. Pour la députée de Loire-Atlantique, "la vraie question qu'il faut poser, c'est comment redonner du pouvoir d'achat de façon directe et rapide".