Le conducteur responsable de l'accident qui a fait deux morts à Donges le 26 février a été condamné lundi
Un homme de 32 ans, résident à Missillac (Loire-Atlantique) a été condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis, et mandat de dépôt immédiat.
Il était jugé lundi après-midi en comparution immédiate pour homicide involontaire par le tribunal de Saint-Nazaire.
Dimanche 26 février, sous l'emprise de stupéfiants, il avait provoqué un accident à Donges ( Loire-Atlantique) dans lequel un couple de personnes âgées avait perdu la vie.
Les victime, âgées de 79 et 82 ans habitaient Saint-Nazaire.
L'accident s'était produit un peu après 16 heures, à Donges, au lieu-dit la Pommeraie, sur une route qui relie l'échangeur des Six-Croix (sur la voie rapide Nantes-Saint-Nazaire) à Pontchâteau.
Ecstasy, héroïne et cannabis
À la barre du tribunal, l'homme a expliqué qu’il avait fait « la fête » à St-Nazaire, lors du festival électro qui se tenait salle Jacques Brel.
L'homme, qui avait déjà été condamné deux fois pour conduite en état alcoolisé, était cette fois sous l'emprise de fortes doses de stupéfiants après avoir assisté, pratiquement sans dormir, au festival de musiques électroniques à Saint-Nazaire.
Des quantités importantes d'ecstasy et des traces d'héroïne et de cannabis ont été trouvées dans son sang, et il a reconnu qu'au moment de la collision, il n'avait dormi que cinq heures en trois jours.
Il s'est endormi, son véhicule s'est déporté et il a tué sur le coup un couple d'octogénaires qui arrivait en face. Une jeune femme à bord d'un troisième véhicule, qui n'avait pas pu s'arrêter à temps, a également été blessée, mais moins grièvement qu'initialement annoncé.
Un quatrième véhicule à bord duquel se trouvait une famille avec trois enfants s'est arrêté d'extrême justesse.
"On ne peut pas pardonner"
A l'audience, les quatre filles du couple d'octogénaires décédés avaient fait le déplacement. L'une d'elle, qui a rendu hommage à leurs parents, s'est adressée au conducteur: "Vous auriez fait un malaise, on aurait pu pardonner, la drogue ou l'alcool, on ne peut pas pardonner".
Polytoxicomane, l'homme, chaudronnier, a indiqué qu'il consommait 2 à 3 grammes d'héroïne par jour. "Je m'excuse quand même par rapport aux familles, mais le mal est fait", a-t-il déclaré.
Le procureur a réclamé 4 ans de prison, dont 2 avec sursis, et la défense avait demandé que son client n'ait que du sursis.
Ce week-end de fin février avait été meurtrier sur les routes de Loire-Atlantique avec 5 personnes tués dans 4 accidents.