Les enquêteurs s'intéressent au groupe de prière fondé par Geneviève Dupont de Ligonnès
C'est le journal "Le parisien" qui fait ces révélations dans son édition de ce lundi (28 novembre).
Les enquêteurs qui travaillent sur l'affaire de Ligonnès ont entendu la semaine dernière un proche des membres d'un étrange groupe de prière baptisé "Philadelphie".
Un groupe fondé par la mère de Xavier Dupont de Ligonnès.
Geneviève de Ligonnès, âgée de 80 ans aujourd'hui, était surnommée "Violette" au sein de ce groupe, où chaque membre est désigné par un nom de fleur.
Les enquêteurs ont saisi plusieurs documents relatifs à ce groupe, dont le témoignage écrit d'un ancien membre.
En 1995, cet ancien membre avait écrit une lettre de 19 pages adressée à une association anti-secte de Rennes.
Il décrivait dans ce fascicule les étranges croyances et pratiques religieuses de ce groupuscule.
"La religion catholique est décrite comme « une synagogue de Satan » dirigée par un « pouvoir occulte aux mains des juifs talmudistes ». Le premier succès de ce « complot luciférien » n’est autre que l’avènement de « la Révolution française et ses valeurs maçonniques ». Dans ce combat entre le bien et le mal, la « victoire de l’ennemi » est annoncée en 1962, 1995, et 1999. Trois années durant lesquelles les membres de Philadelphie se sont réunis en Bretagne pour attendre l’apocalypse.", relate l'article du Parisien.
Prières à Lucifer
Toujours selon l’ex-adepte, Geneviève de Ligonnès, décrite comme "très froide et très directive" exerçait une emprise sur les membres du groupe. Elle disait recevoir des messages de l'au delà.
Parmi les directives imposées, la déscolarisation d’enfants de membres, des « demandes d’adultère », et des prières adressées à Lucifer, dont Geneviève assure qu’il va prochainement s’allier à Dieu.
« Elle devient très dangereuse pour les pauvres gens qui sont envoûtés par des années de soumission inconditionnelle à sa tyrannie déguisée », écrit l’ancien membre.
Les policiers, qui continuent de fouiller le passé familial de Xavier de Ligonnès, sont intrigués par le caractère occulte de ce groupuscule, qui ne compterait aujourd'hui plus qu'une dizaine de membres.
Xavier Dupont de Ligonnès et Agnès, son épouse, auraient participé à ce groupe "Philadelphie" jusqu'en 1995.
Contacté par le Parisien, Maître Goldenstein, l'avocat de Geneviève Dupont de Ligonnès, n’a pas souhaité faire de commentaire.
Geneviève de Ligonnès avait accordé en octobre 2011 une interview à RTL où elle affirmait que son fils avait reçu de graves menaces de mort.
Des propos qui avaient fait vivement réagir le procureur de Nantes, qui avait démenti les propos de Madame de Ligonnès.
Xavier Dupont de Ligonnès a disparu depuis le 15 avril 2011.
Il est le principal suspect du meurtre de son épouse et de ses quatre enfants commis à Nantes.