Samedi soir, les organisateurs ont décidé eux-même d'annuler leur free-party au vu des circonstances...
Les organisateurs d'une rave légale prévue samedi soir en Sarthe et finalement annulée suite au "harcèlement" des forces de l'ordre, ont dénoncé dimanche "la mise en danger des teufeurs et des gendarmes", selon eux, par les pouvoirs publics.
La préfecture de son côté, assure avoir simplement procédé à des "contrôles routiers renforcés" et insiste sur le fait que les organisateurs ont eux-mêmes décidé d'annuler leur fête.
Le comportement des forces de l'ordre, marqué par "une tactique de harcèlement" et de multiples contrôles ralentissant la progression des jeunes voulant se rendre sur le lieu prévu pour la fête, a provoqué "une mise en danger des teufeurs et des gendarmes", a affirmé à l'AFP l'un des organisateurs, Samuel Raymond.
Ainsi, peu avant 2H00 du matin, une vingtaine de véhicules des forces de l'ordre se sont retrouvés par inadvertance coincés, dans le village de Malicorne, entre deux cortèges de véhicules de teufeurs, faisant monter la tension, a constaté un photographe de l'AFP.
"On était dans le cas d'école de ce qui peut provoquer une bavure. Elle n'a été évitée que parce que nous (les organisateurs) sommes arrivés pour sortir les forces de l'ordre de leur guêpier (...) On est passé très près de l'incident", a estimé Samuel Raymond.
Peu après, vers 2H00 du matin, au grand dam des participants irrités qui venaient de patienter plusieurs heures sur la route dans l'espoir d'atteindre le lieu de la fête, les organisateurs décidaient son annulation.
Pour les organisateurs, cette free party n'avait pas à être déclarée en préfecture puisque le nombre de ses participants était inférieur à 500.
Pour la préfecture, "il n'y a pas eu d'incident" ni de "harcèlement" et "les forces de l'ordre n'ont jamais été en difficulté". Ont simplement été organisés "des contrôles routiers renforcés sur l'itinéraire emprunté par ces personnes", a déclaré à l'AFP le directeur de cabinet du préfet, Etienne Genet.
Les organisateurs "n'avaient donné aucun élément aux autorités", ce qu'ils auraient dû faire, au vu de la participation supposée à la fête qui s'annonçait supérieure au seuil légal de 500 personnes à la free party prévue, a expliqué Etienne Genet. "Vers 2H30, ils ont renoncé eux-mêmes à leur soirée", a-t-il souligné.
"Nous ne sommes pas contre ce type de soirées, à condition que les règles soient respectées", a ajouté le directeur de cabinet.
Samedi après-midi, à l'appel d'une vingtaine d'associations, une manifestation avait eu lieu dans les rues du Mans (72). Parmi les slogans : "La teuf est un droit" ou encore "La culture musicale, un droit pour tous". Les manifestants contestaient l'interdiction du rassemblement prévu dans le département.