Après la mort tragique d'un de ses collègues, un cheminot angevin sombre dans la dépression
Un cheminot contraint d'enterrer les restes d'un c
Après la mort tragique d'un de ses collègues, un cheminot angevin sombre dans la dépression. 14 ans après les faits, il témoignage pour alléger ses remords.
Le récit fait frémir ... un cheminot angevin va saisir les prud'hommes de Paris pour que la SNCF reconnaisse sa responsabilité dans des faits remontants à 1997. A l'époque, un de ses chefs au service entretien l'a contraint à enfouir dans un terrain vague les restes d'un collège tué par un TGV, près d'Angers.
Les faits remontent à 1997, à Bouchemaine dans le Maine-et-Loire.
Un agent de la SNCF est percuté par un TGV, son corps déchiqueté est rendu à la
famille mais il manque des bijoux.
Le lendemain, des employés de la SNCF, en les cherchant, découvrent que des des restes humains sont encore "éparpillés autour des rails", relate le Courrier de l'Ouest.
"Mon chef d'équipe m'a demandé de les ramasser. J'ai refusé. Je ne pouvais pas.
On aurait dû faire revenir les pompes funèbres. D'autres l'ont fait à ma place",
raconte au quotidien Pascal, aujourd'hui âgé de 44 ans. Mais son supérieur hiérarchique
l'a tout de même obligé à aller les enterrer dans un terrain vague.
Traumatisé, rongé par les remords, le cheminot a depuis sombré dans une dépression
qui le mène par deux fois à intenter à ses jours. Avec Me Boulay, il déposera finalement plainte en 2008 au parquet d'Angers pour "inhumation sauvage".
Finalement l'agent SNCF a décidé de saisir mercredi prochain le Conseil des prud'hommes de Paris "pour manquement à l'obligation de loyauté".
La direction régionale des Pays de la Loire de la SNCF, contactée samedi par l'AFP, devait se renseigner sur ces faits anciens.
En guise de réparation, le cheminot demande 200 000 € de dommages et intérêts. Une somme qu'il versera à l'association de l'orphelinat des enfants de la SNCF.