Après avoir touché le quart sud-est de la France, la vague de chaleur arrivera dans la région à partir de vendredi. Des températures record sont attendues, et des précautions sont à prendre.
Du jamais vu pour un mois de juin ! Le mercure devrait grimper cette semaine, et atteindre des températures record : dans la région, les températures pourront atteindre 34 à 36 degrés vendredi et samedi, avec de plus fortes chaleurs dans les terres que sur les côtes.
Vendredi après-midi Météo France prévoit 35 degrés à Nantes, Saumur et Châteaubriant, 36 degrés à la Roche-sur-Yon et la Tranche-sur-mer, et même 37 degrés à Fontenay-le-Comte et Redon. La vague de chaleur devrait prendre fin dimanche avec un épisode nuageux prévu sur l'ensemble de la région.
Comment cette vague de chaleur s'est-elle formée ?
À l'origine de ce phénomène météorologique, une dépression localisée entre les Açores et Madère qui favorise les remontées d'air chaud sur l'Europe, selon Météo France.
Météo-France indique qu'il s'agit de la vague de chaleur la plus précoce jamais enregistrée, les premiers relevés de température datant de 1947.
Qu'est-ce qu'une vague de chaleur ?
Il s'agit d'un épisode de chaleur durant plusieurs jours et pendant lequel les températures sont particulièrement élevées : l'indice thermique national doit atteindre 25,3°C au moins un jour durant l'épisode, être supérieur à 23,4°C pendant au moins trois jours et ne pas descendre une seule fois sous 22,4°C.
On parle de canicule lorsque les températures sont anormalement élevées de jour comme de nuit, sur une période prolongée.
Comment connaître l'intensité d'une vague de chaleur ?
Il faut se fier aux indicateurs de Météo-France. Pendant la période estivale, Météo-France calcule, pour chaque département, des « indicateurs biométéorologiques », comme par exemple, les moyennes sur 3 jours des températures minimales et maximales prévues.
Selon la gravité, les vigilances jaune, orange ou rouge peuvent être déclenchées, la vigilance orange correspondant à une alerte canicule. Ce mardi 14 juin, 10 départements de la moitié sud de la France sont déjà placés en vigilance jaune. Pour le moment, les Pays de la Loire ne sont pas concernés.
Quels sont les dangers d'une vague de chaleur ?
Les vagues de chaleur peuvent provoquer une surmortalité. L'exposition à de fortes chaleur constitue une agression pour l'organisme. Lorsque la température corporelle augmente rapidement, une personne peut être victime d'un « coup de chaleur », pouvant être mortel particulièrement pour les personnes vulnérables (nourrissons et personnes âgées).
Santé Publique France recommande de boire de l’eau régulièrement, de maintenir son logement au frais et d'éviter les efforts physiques aux heures les plus chaudes. D'autant plus que cet épisode est précoce et les organismes ne sont pas habitués à la chaleur.
Puisque l’épidémie de Covid-19 est encore présente, il peut paraître contradictoire de ne pas aérer. Mais Santé Publique France privilégie la prévention-canicule, et conseille aérer uniquement durant les heures les moins chaudes de la journée. En parallèle, l'organisme conseille de renforcer les autres gestes-barrière : lavage des mains et distanciation physique.
Il faut également être vigilant concernant le risque de noyades, puisqu'on note une corrélation entre les températures et le nombre de noyades.
Y a-t-il un lien avec le dérèglement climatique ?
Oui. Selon les climatologues, le changement climatique intensifie les vagues de chaleur, pour des configurations égales. De plus, ces phénomènes deviennent de plus en plus fréquents : en 30 ans, leur fréquence a été multipliée par 3. Illustration concrète : sur les 43 vagues de chaleur qui ont eu lieu depuis 1947, seulement 9 ont eu lieu avant 1989.
Les climatologues du GIEC estiment que même en cas de faible émission de gaz à effet de serre, leur fréquence pourrait être multipliée par 3 avant la fin du siècle, et par 10 en cas de fortes émissions.
Les fortes chaleurs seront donc de plus en plus fréquentes et intenses, particulièrement si des mesures visant à limiter drastiquement la pollution atmosphérique ne sont pas appliquées à temps.