Mayenne : des enseignants et des élèves mobilisés contre le nouveau bac bloquent l'entrée du lycée Lavoisier

A Mayenne, et à Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, enseignants, élèves et parents d'élèves se mobilisent contre les premières épreuves de contrôle continu du nouveau bac. Selon le rectorat, tous les examens ont pu se tenir normalement, ce lundi matin 20 janvier.

En Pays de la Loire, comme partout en France, le rectorat redoutait que les épreuves E3C de contrôle continu du nouveau bac soient perturbées ce lundi matin, 20 janvier. Si des actions ont eu lieu à Mayenne et Saint-Nazaire, les épreuves se sont déroulées normalement.

Au lycée Lavoisier de Mayenne, une dizaine d'enseignants et de 150 à 200 élèves ont bloqué l'entrée principale de l'établissement. "Une action symbolique qui n'a pas empêché les épreuves de se tenir", selon Caroline Borderie, professeure de SVT, mobilisée contre le nouveau bac et la réforme Blanquer. L'opération commencée à 7h15, était terminée à 9h30.

A Saint-Nazaire, les surveillants se préparent, pour leur part, à être en grève pendant les surveillances des épreuves. Une mobilisation soutenue par les syndicats FSU, CGT, et Sud représentés au lycée.

Ils demandent  "l’annulation de cette session d’épreuves" et certifient que "les élèves ne seront pas pénalisés". Ils se sont rassemblés, ce lundi 20 janvier, à 12 heures, devant le lycée Aristide Briand pour un pique-nique revendicatif. Impossible pour l'heure de savoir si les épreuves prévues en tout début d'après-midi pourront avoir lieu. Pour eux "ce bac local équivaut à un tri social".

Epreuves d'anglais annulées au lycée de Pornic

A Pornic, au lycée des Pays de Retz les épreuves d'anglais qui devait se tenir ce lundi matin de 10 heures à 12 heures n'ont pas eu lieu en raison d'une action menée par des enseignants.

Selon le rectorat de Nantes : "Aucune épreuve n'était perturbée ce lundi matin. Tous les personnels mobilisés étaient présents".

"Dans les 18 établissement concernés par le début des épreuves, les épreuves se déroulent, les élèves passent concrètement ces épreuves ce matin. Ceux qui prennent le risque de perturber ces examens vont rajouter du stress aux élèves. Ils dénoncent le stress des élèves mais c'est eux d'abord qui vont créer du stress. Ils vont nuir aux élèves. je ne crois pas que ce soit la vocation des personnels de l'enseignement" a regretté William Marois, recteur de l'académie de Nantes.

29 274 élèves sont concernés par ces épreuves qui vont s'echelonner jusqu'au vacances de février.
 

"Faire barrage au nouveau bac"

Depuis plusieurs jours, des syndicats d'enseignants et professeurs appellent àdiverses actions sur les réseaux sociaux pour "faire barrage" au nouveau bac, décidé par Jean-Michel Blanquer.
    
Ces premières épreuves de contrôle continu, les "E3C" dans le jargon, doivent s'étaler sur un mois et demi en fonction des lycées. Elles portent sur l'histoire-géographie, les langues vivantes ainsi que sur les mathématiques pour les élèves de la voie technologique. 
    
Grandes innovations du nouveau bac, ces épreuves réparties en trois sessions sur les années de première et terminale comptent pour 30% de la note finale. Chaque épreuve de la première série représente 1,7% de cette note.
  
Lundi, la grève des professeurs risque de compliquer la tenue des épreuves dans différents lycées français. 
    
Face aux menaces, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer s'est voulu rassurant, estimant que ces actions étaient le fait d'une "petite minorité". "Cela va se passer très bien dans l'immense majorité des cas. Il risque d'y avoir telles
ou telles perturbations, dans ce cas là, on fera repasser mais cela sera très limité"
, a-t-il expliqué dimanche sur France inter.
    
"Tout est prêt pour que cela fonctionne", avait-t-il déjà lancé mardi devant l'Assemblée nationale.      

 
"Entre 200 et 250 lycées perturbés en France"  

Depuis le retour des vacances de Noël, motions et pétitions pleuvent pourtant contre la réforme du bac. Récemment, douze syndicats, soit la quasi-totalité des organisations, ont officiellement demandé au ministre de "renoncer" à cette première
session.
    

"En refusant le dialogue, en divisant les personnels, il (le ministre) n'a faitqu'exacerber les tensions. Il sera donc le seul responsable des dysfonctionnements qui pourraient marquer cette session", a dénoncé vendredi dans un communiqué le
Snes-FSU (premier syndicat du secondaire).
    
Du côté des parents d'élèves, la principale fédération FCPE demande "un ajournement des épreuves, en raison de cette impréparation".
    
Selon Philippe Vincent, à la tête du SNPDEN (premier syndicat de proviseurs), "entre 200 et 250 lycées (sur un total de 1.600 en France) se seraient déclarés pour un ou plusieurs mots d'ordre, du refus de la remontée des sujets au boycott des corrections ou encore de la surveillance". 
    

    
    
 
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