Le mouvement a débuté lundi 14 mars en fin de matinée au terme d'une réunion de négociation stérile aux dires des syndicats. CFDT et CGT réclament une diversifiation de la production pour sauver les emplois et une augmentation générale des salaires. 

" Les arrêts de travail se multiplient", constate Claude Gaudin, le délégué CGT. Même son de cloche chez son collègue. "Comment voulez-vous motiver des salariés quand le salaire reste au plus bas, à peine plus haut que le SMIC," raconte Hicham Chafi de la CFDT. "Les conditions de travail sont naturellement difficiles dans la fonderie mais là c'est de pire en pire, on manque de salariés et la polyvalence exigée épuise les gens."

Un contexte de concurrence mondialisée

Il y a quelques années encore, la fonderie Bouhyer qui produit des contrepoids pour les engins de chantier et les chariots élévateurs se battait face à une concurrence européenne. Entreprise familiale rachetée en 2007 par le PDG actuel Alain Mimouni, l'entreprise a commencé à souffrir de la mondialisation en 2010. Les donneurs d'ordre sont allés chercher des prix plus bas en Chine, au Brésil ou en Pologne. Selon La CGT la production est passée de 5000 t à 3500 t par mois. "Il faut diversifier la production constate Claude Gaudin, nous consacrons trop de budget à nous débarrasser de déchets de fonte qui pourraient être réutilisés. Cette diversification pourrait créer des postes plus doux pour ceux qui sont "cassés" par le métier."

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Des avancées insuffisantes

De son côté, la direction de l'entreprise explique dans un communiqué qu'elle a déjà accordé une augmentation de sa part de prise en charge de la mutuelle, une embauche de 13 CDI et une prime de présence. Une prime qui scandalise Hicham Chafi. "Le salarié en arrêt de travail n'a pas choisi d'être malade ou fatigué par la dureté de son poste et en plus il perd sa prime de présence !"

Le mouvement se poursuit, 96 % de grévistes à la production selon les syndicats. L’entreprise exporte la plus grande partie de sa production précise la direction qui ajoute : "L’impossibilité de livrer les clients pourrait avoir des conséquences importantes sur l’établissement d’ANCENIS."


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