Ce sont les négociations annuelles pour les salaires qui ont mis l'entreprise de Chauvé dans l'impasse. La direction ne proposait que 0,9 % d'augmentation alors que le SMIC a été revalorisé de 1,23 % en janvier. Chez Buton cette grève est assez inédite.
Pour justifier cette faible augmentation la direction de l'entreprise avance l'augmentation des prix des matières premières, beurre notamment. Une explication que les salariés refusent. Soutenus par l'union locale CGT de Paimboeuf ils estiment s'être beaucoup impliqués dans l'entreprise et son développement, en ajustant notamment leur temps de travail.
Investir dans le chocolat
Selon eux, cette situation viendrait de la politique d'investissement que mène actuellement, le groupe, dans le chocolat... En effet, en juillet 2016 Buton rachetait Reauté Chocolat qui, depuis, connaît un regain de développement. L’enseigne compte 52 magasins à ce jour et vise une centaine d’unités à moyen terme.
En juillet 2017, le groupe Pornicais achetait le chocolatier mayennais Monbana. Avec 300 salariés, un réseau d'une trentaine de magasins en France, l'industriel qui réalise un chiffre d'affaires d'environ 50 millions d'euros, s'est fait construire un site de production tout neuf. Il a développé les poudres chocolatées utilisés dans milk-shakes qui connaissent une forte demande à l'export, boostée par la vogue des « coffee-shops " aux Etats-Unis.
Conserver l'outil de travail
Miser sur le chocolat, au détriment de l'outil de production de Chauvé. Laisser le matériel vieillir, baisser la production, alors que les salariés demandent à travailler plus. C'est cette politique que dénoncent les grévistes.