Airbus, Armor et la région des Pays de la Loire ont décidé de s'unir pour produire 20 000 visières de protection en impression 3D, à destination notamment des personnels soignants.
La région des Pays de la Loire s’associe avec l’industriel Armor pour fabriquer des visières de protection destinées aux personnels
soignants ainsi qu’aux corps de métier concernés (gendarmes, policiers, pompiers, pharmaciens…)
A leurs côtés, Airbus qui met à dispostion ses imprimantes 3D. Le groupe Adveo, leader européen en matériel de bureau fournit, quant à lui, plusieurs milliers de feuilles PVC.
20 000 visières de protection vont ainsi être fabriquées par ce "consortium". Un modèle conçu par Armor et validé par le CHU de Nantes.
"Cette dynamique collective permettra d’apporter 600 serre-têtes complémentaires par semaine pour la fabrication de visières en utilisant une trentaine d'imprimantes 3D", précise Yves-Olivier Lenormand, délégué régional Airbus Développement.
"Nos équipes recensent les demandes et travaillent ensuite en étroite relation avec le CHU de Nantes et d’autres acteurs qui ont besoin des visières et masques, indique Hubert de Boisredon, président-directeur général d’Armor, beaucoup d’entreprises nous demandent également de les fournir pour assurer la protection de leurs salariés. La mobilisation de l’écosystème (entreprises, pouvoirs publics, ville, Région) nous permettra de sortir plus forts de cette pandémie, j’en suis convaincu".
La région Pays de la Loire apporte son soutien financier à ce projet qui "illustre à la fois la puissance du tissu industriel ligérien et l’expertise régionale en matière d’innovation-recherche", souligne Christelle Morançais, la présidente de région.
La solidarité s'organise face à la pandémie
D'autres initiatives du même genre fleurissent depuis le début de la crise sanitaire que nous traversons.Ainsi, en Vendée, où des makers se sont également mobilisés pour fabriquer des visières. L'initiative, partie d'un petit groupe de 4 personnes, a pris en une dizaine de jours des allures d'entreprise ultra-rodée, forte d'une centaine de participants.
"Au début on avait 5 imprimantes 3D... maintenant on en a 53, des machines mises à disposition par des entreprises, des particuliers, des associations, nous expliquait Colin Clément, l'un des fondateurs du projet, chacun fabrique les serre-têtes dans son coin, et les éléments sont assemblés au Fab Lab' de la Roche-sur-Yon qui a été transformé en atelier".Et puis il y a tous ces particuliers et associations qui fabriquent des masques. Les initiatives sont multiples depuis le début de la pandémie.
A Brains, près de Nantes, l'association Brains de cousette a répondu à l'appel de la maire de la commune Laure Beslier.
1 500 masques ont été commandés aux cousettes de l'association brénnoise. "Si on a plus de demandes, on en refera. On ne laissera aucun habitant sans masque. Le coût pour la collectivité est de 1225€ et ils seront distribués gratuitement", précise la maire.A Nantes, Naofood, jeune entreprise de livraison de repas à domicile, a modifié son activité. Ses coursiers récupérent des tissus sur le secteur de Nantes, les apportent à des associations de couture avant de les livrer dans des institutions, des associations ou chez des particuliers.
Naofood s'est engagée à apporter aux volontaires "qui ne sont pas dans l'envie de se déplacer et préfèrent faire ça à la maison, comme la plupart, du tissu, des élastiques".