Durant quatre jours, le jumping de La Baule rassemble 120 cavaliers et 250 chevaux pour des compétitions de saut d'obstacles. Les parcours sont dessinés par le chef de piste Grégory Bodo, reconnu comme l'un des plus talentueux de sa génération.
Quelques minutes avant le coup d'envoi des épreuves de la coupe des Nations à La Baule, Grégory Bodo a l'œil partout. Depuis 20 ans, il dessine les parcours des grandes compétitions équestres, et rien ne lui échappe. Mètre en main, tout est mesuré une dernière fois.
"Tout est le fruit de mon imagination. Bien sûr, il y a un règlement à prendre en ligne de compte. Vous trouvez des séquences pour un itinéraire qui devra être suivi par le couple cavalier/cheval, explique-t-il. Les difficultés sont dispatchées tout au long de la course, entre la ligne départ et la ligne d'arrivée".
Chaque chef de piste a sa patte. "Je préfère des parcours subtils, délicats dans la construction, mais pas exagérés dans les hauteurs et les largeurs. Cela doit toujours créer une faute (potentielle) pour le cavalier, mais jamais une grosse faute pour le cheval".
Le jumping international de La Baule dispose d'une piste atypique qu'il apprécie et qu'il connait bien. "Sur une piste en herbe, rien n'est totalement droit. Vous avez parfois quelques ajustements à faire parce que le terrain est un peu bosselé. On cale à gauche, à droite, un demi centimètre par ci, par là."
Grégory Bodo a acquis une reconnaissance internationale. Il vient d'être nommé co-chef de piste pour les épreuves de saut d'obstacles aux jeux olympiques de Paris 2024.