Ils seront 11 000 porteurs et porteuses de la flamme olympique qui traversera le pays et notre région à la fin du mois de mai. Parmi tous ces chanceux, personnalité ou anonymes, il y a une championne d'Europe de tennis. Claudine Contoz vit à la Baule, particularité : elle a 81 ans.
Tous les mardis et tous les jeudis, c'est le même rituel. Claudine, 81 ans, et Josie, 58 ans, se retrouvent pour taper dans la petite balle jaune.
Je ne me vois pas rester à la maison tout le temps.
Claudine ContozPorteuse de la flamme olympique
Cela fait près de 70 ans que Claudine Contoz joue au tennis. 35 ans qu'elle participe à des compétitions. Et aujourd'hui encore, elle s'entraîne entre deux tournois.
"On fait des compétitions, toutes les deux en tournoi, des doubles. Nos jeux s'accordent bien, on aime bien jouer ensemble, expliquent les deux amies, on fait des bonnes parties, parce que des fois, elle gagne, des fois, je gagne. On s'accroche et puis elle va sur toutes les balles. Et moi aussi, alors c'est très difficile".
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Un premier trophée à 35 ans
"Alors là, c'est toute ma carrière, on peut dire, Claudine nous montre sa collection de trophées, voilà mon premier trophée, j'avais 35 ans. Au mois d'octobre, on est parti faire les championnats du monde et voilà ma médaille d'or".
Victoire par équipe des plus de 80 ans à Majorque. Il y a eu aussi la Floride, l'Australie ou la Croatie.
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C'est ce palmarès exceptionnel qui a poussé les instances départementales du tennis à proposer le nom de Claudine Contoz pour être capitaine du relais de la Flamme olympique le 5 juin prochain à La Baule.
"Je pensais qu'on prenait des jeunes, mais la personne qui s'en est occupée voulait que ce soit une femme. Et puis, il n'y avait pas de raison que ça soit toujours les gens connus, les grands champions. Donc voilà, je me retrouve en tête de ça et vraiment, je suis très, très contente".
Une aventure qu'elle vivra comme toujours avec son mari. "J'avais du mal à croire qu'à cet âge-là, il y avait encore des célébrations", reconnait Philippe Contoz.
La flamme olympique fera escale au sein du club de tennis avant de rejoindre le front de mer. En attendant, Claudine prépare son prochain tournoi au mois de mars.
Le reportage de Myriam N'Guenor, Christophe François et Sophie Boismain
Un relais sur 200 mètres
Chaque relayeur tiendra la torche olympique environ 4 minutes sur une distance de 200 mètres sur un parcours autour de la France, allant de Marseille le 8 mai à Paris le jour de la cérémonie d'ouverture des Jeux, le 26 juillet.
Révélé au dernier moment, le nom du dernier relayeur reste toujours entouré de mystère, même si celui de Marie-José Perec, icône olympique française, est fréquemment cité.
Innovation pour ces JO, il y aura aussi des "relais collectifs", menés par des fédérations sportives. Un groupe de 24 sportifs autour d'un porteur de flamme assurera une animation.
Les porteurs ont été sélectionnés pour 30 % d'entre eux par le comité d'organisation des JO et le mouvement sportif, les sponsors du relais de la flamme (Coca-Cola et Banque Populaire-Caisse d'Épargne) et les autres partenaires des JO en choisissant, eux aussi, 30 % chacun. Les derniers 10 % ont été sélectionnés par les territoires accueillant le relais.
D'après les règles du Comité international olympique, les personnalités élues en exercice ou les personnalités religieuses ne peuvent pas porter la flamme.
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