À Pornichet, le port va entamer une mue historique. Le premier port de Loire-Atlantique avec ses 1 500 anneaux repart sur une concession de 40 ans à compter de 2026. Il devra répondre aux nouveaux usages et aux nouvelles normes.
Comme chaque année, à cette période, le port de Pornichet tourne au ralenti. Les derniers bateaux sortent de l'eau, l'activité reprendra au printemps. C'est un lieu vivant toute l'année, ouvert sur la ville et sur la baie, que la commune de Pornichet veut bâtir.
Après des mois de discussions et d'appels d'offres, le projet est enfin sur les rails.
"La première grande étape, c'est les études environnementales qui vont nous donner le droit de le construire. Et ensuite, on commence ça par les travaux maritimes", explique Rémy Raher, PDG de la Société d'économie mixte pour la construction et l'exploitation du port.
Une fois que les travaux maritimes seront finis, on détruira les bâtiments existants, on les reconstruira et ça nous permettra d'inaugurer le port en 2029.
Rémy RaherPDG de la SEM pour la construction et l'exploitation du port
La construction du port en 1976
Le développement de la navigation à la fin du XIXe siècle a donné naissance au Vieux Môle, une jetée faisant office d'abri pour les bateaux.
Dans les années 60, le projet d'un port de plaisance est acté. Sa construction débute en 1976. Cinquante ans plus tard, l'infrastructure vieillissante va être métamorphosée, le port à flots agrandi, les bâtiments reconstruits selon des normes bioclimatiques, de nouveaux services proposés.
"Un port moderne, ce n'est pas un parking à bateaux. C'est un port qui vit, où les bateaux bougent, où la diversité des personnes qui fréquentent le port aussi est beaucoup plus importante qu'avant, explique Emmanuel Jahan, directeur de Loire-Atlantique nautisme, c'est-à-dire qu'on veut vraiment favoriser, par exemple, l'activité des entreprises nautiques qui offrent des services de location, par exemple, ou de boat club. Une qualité d'accueil et de service améliorée.".
Un projet à 42 millions d'euros
Le projet est estimé à près de 42 millions d'euros.
"La société qu'on a créée s'autofinance, c'est-à-dire qu'elle va faire des crédits, et ensuite, elle va avoir des recettes de la part des plaisanciers, de la part des restaurateurs, et tout ça s'autofinance sur la durée. Sur les 40 millions, c'est plus de 20 millions qui sont payés par le plaisancier", explique Jean-Claude Pelleteur, maire (SE) de Pornichet.
Ces plaisanciers-là, ils ont plus de 500, ils ont une place de port assurée pendant 40 ans, et ils l'ont payée cette place de port.
Jean-Claude PelleteurMaire de Pornichet
Le premier port de plaisance des pays de la Loire disposera de 1 550 places. Lancement des travaux en 2027, avec le démarrage des travaux maritimes, l'extension du terre-plein et le renforcement de la digue
Fin 2027, le bâtiment principal du port sera démoli.
La fin des travaux est prévue pour 2029.
Le reportage de Myriam N'Guenor, Christophe François, Valérie Brut
Le nouveau visage de Pornichet
La ville de Pornichet s'est lancée depuis quelques années dans de gros travaux de réaménagement.
La quatrième et dernière phase de l’opération de réaménagement du Front de Mer, initiée il y a trois ans, a été lancée à la rentrée.
En parallèle, le cœur de la ville a également fait l'objet de plusieurs grands chantiers, la place du Marché, l’avenue de la République, ou encore la place de la Poste.
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