Leur vie et leurs parcours ont fait la une de l'actualité ces derniers mois. Réfugiés politiques, migrants de passage, mineurs isolés étrangers vivent eux aussi, à Nantes comme à Saint-Nazaire, les fêtes de fin d'année.
Raghad et Rami Kimal ont quitté Alep en guerre pour arriver à Saint-Nazaire il y a deux ans. Soutenus par des associations, inclus dans un programme européen d'accueil des réfugiés, ils fêtent cette année noël un peu plus sereinement. "Pendant la guerre, on avait rien. Actuellement, on a beaucoup de choses", explique Raghad, qui souhaite reprendre ses études pour devenir institutrice. "Je veux dire merci pour toutes les personnes qui nous on accueillies". La famille a obtenu un titre de séjour de 10 ans en France.
À Nantes, la situation est plus compliquée pour les mineurs isolés étrangers, notamment soutenus ces dernières semaines par les étudiants de la fac nantaise. Entre le manque de place dans les dispositifs d'urgence et la difficile prise en charge par le conseil départemental, les fêtes se déroulent dans une grande expectative de l'année à venir. "Nous avons besoin de 11 000 € pour l'accueil de 110 jeunes dans différents squats, ou qui se maintiennent à l'hôtel et qui ne sont plus pris en charge par le conseil départemental", détaille Brigitte Le Sourn, du collectif de soutien aux mineurs isolés étrangers.
Pour l'instant, les conditions d'accueil sont sommaires dans ce squat de l'île de Nantes : le seul point de chauffage a été installé au début du mois seulment.
Reportage de Myriam N'Guenor et Christophe François. Avec comme interlocuteurs :
- Raghad Kimal, réfugiée syrienne
- Brigitte Le Sourn, collectif de soutien aux mineurs isolés étrangers
- Vincent, droit au logement 44